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Depuis le 1er juin, France Travail met en place un nouveau système de vĂ©rification des engagements des demandeurs d’emploi. Cette rĂ©forme vise Ă encourager une recherche active et constructive pour retrouver un poste rapidement. DĂ©sormais, le non-respect des clauses du « contrat d’engagement » entraĂ®ne une sanction financière. L’objectif principal est de rester aux cĂ´tĂ©s des bĂ©nĂ©ficiaires tout en les incitant Ă rester mobilisĂ©s. Ce dispositif s’appuie sur la loi plein emploi de 2023 et s’applique Ă l’ensemble du territoire.
Contrat d’engagement : des sanctions renforcĂ©es pour les allocataires
Lorsque le demandeur d’emploi ne respecte pas ses obligations inscrites dans le « contrat d’engagement », France Travail prĂ©voit une rĂ©duction minimale de 30 % de ses allocations. Cette suspension peut durer de un Ă deux mois. Si le manquement se rĂ©pète, la durĂ©e de la mesure peut s’étendre jusqu’à quatre mois.
Dans certains cas, l’allocation peut même être totalement supprimée. Tous ces ajustements sont détaillés dans le décret publié au Journal officiel.
Fonctionnement du « système suspension-remobilisation »
Le principe nommĂ© « suspension-remobilisation » se dĂ©clenche dès qu’un bĂ©nĂ©ficiaire ne respecte pas son contrat d’engagement. En cas de rĂ©gularisation de sa situation, la suspension prend fin et les droits sont rĂ©tablis.
Les règles évoluent pour que France Travail sanctionne la qualité de la recherche d’emploi plutôt que de se baser sur une simple absence à un rendez-vous. Ce choix cherche à éviter un système jugé « assez mécanique » et à offrir une sanction plus juste.
Remobiliser sans rupture avec le contrat d’engagement
Le ministère du Travail insiste sur « une logique de remobilisation des personnes dans leur parcours, avec une approche globale de leur recherche d’emploi ». France Travail souligne que ce mĂ©canisme « pour avantage de ne plus rompre la relation d’accompagnement ».
Ainsi, avec le contrat d’engagement, l’organisme met l’accent sur un suivi continu. Le bĂ©nĂ©ficiaire demeure soutenu par son conseiller, mĂŞme en cas de pĂ©nalitĂ© financière. L’idĂ©e est de ne pas couper le lien d’aide.
Bilan des expérimentations régionales
Depuis juillet dernier, ce mode de contrĂ´le a commencĂ© sous forme de test dans huit rĂ©gions pilotes. France Travail assure que ces nouvelles règles « n’entraĂ®ne pas de hausse du taux de sanction ».
Les premiers retours montrent que les allocataires semblent davantage encouragĂ©s Ă relancer leur recherche avec le contrat d’engagement. Les donnĂ©es recueillies permettent dĂ©jĂ d’ajuster certains critères et d’étudier l’impact sur le parcours vers l’emploi.