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La retraite progressive permet aux salariés en fin de carrière de réduire peu à peu leur activité professionnelle. En choisissant ce dispositif, vous maintiendrez partiellement votre vie active, tout en continuant à cotiser des trimestres.
Ainsi, vous allez moins travailler durant vos années de fin de carrière. Et ce, sans pour autant avoir des pertes de revenus importantes. Vous allez d’ailleurs bénéficier d’un complément de revenu grâce à la pension. On fait le point sur la retraite progressive.
Comment fonctionne la retraite progressive ?
Au moment d’opter pour une retraite progressive, vous devez vous préparer à un changement dans votre vie active. Vous êtes en train d’opérer une transition entre votre vie active et votre vie de retraité.
Le dispositif vous permet de travailler à temps partiel et toucher une pension de retraite. Évidemment, la pension que vous toucherez sera partielle aussi. La somme que vous touchez servira à compenser la part de salaire qui vous a été retirée.
Voici l’exemple d’un salarié en fin de carrière qui décide d’opter pour la retraite progressive. Ce dernier choisit de maintenir son activité professionnelle à hauteur de 60 % du temps. Son salaire sera donc réduit de 40 % de son montant.
La pension de retraite partielle que ce salarié recevra avec la retraite progressive sera de 40 %. Le compte commence à la date de commencement de son cumul emploi-retraite. Même si vous avez choisi une retraite progressive, vous pourrez toujours continuer à cotiser des trimestres pour votre retraite.
Il est toujours possible de cotiser tant que vous êtes encore en activité. Une fois que vous demanderez votre retraite définitive, l’ensemble de vos cotisations sera pris en compte.
Quels sont les principes du dispositif ?
La retraite progressive s’ouvre aux salariés qui ont 60 ans révolus. Ils doivent être à moins de 2 ans de l’âge de leur départ à la retraite. Il faut aussi qu’ils aient au moins 150 trimestres dans tous les régimes de retraite de base au compteur.
En optant pour la retraite progressive, la somme des activités à temps partiel doit être comprise entre 40 % et 80 % de la durée légale. Si vous travaillez dans un secteur privé, vous devez respecter la durée conventionnelle du travail qui s’applique dans votre entreprise.
Depuis 2022, la retraite progressive s’ouvre à plus d’actifs. Désormais, les agents non contractuels de l’État ou des collectivités territoriales peuvent prétendre à ce dispositif. Les actifs suivants peuvent aussi opter pour une retraite progressive :
- Les artistes-auteurs
- Les cadres au forfait-jour (en forfait réduit uniquement)
- Les exploitants agricoles
- Les salariés du secteur agricole
- Les travailleurs non salariés
Le gouvernement pourrait permettre aux fonctionnaires de profiter de ce dispositif. Il prévoit aussi de permettre de réduire le temps d’activité à moins de 40 %.
Quels sont les avantages ?
Le dispositif est avantageux puisqu’elle peut aider à passer du stade d’actif à celui de retraité en toute sérénité. Vous pouvez même vous détacher d’un métier physiquement épuisant. En diminuant votre vie active, vous résisterez moins aux pénibilités de votre métier.
En plus d’avoir plus de repos, vous pouvez aussi maintenir votre niveau de vie. Même en continuant de travailler à temps partiel, vous pourrez espérer toucher une retraite pleine avec tous vos trimestres cotisés.
Les démarches pour demander une retraite complémentaire n’ont rien de compliqué. Vous devez juste télécharger les documents nécessaires sur le site Assurance retraite. Vous devez ensuite les remettre à votre employeur.
Votre employeur décidera de vous accorder la retraite progressive ou non. Si vous recevez une réponse positive, le régime général centralise les demandes et informe le régime complémentaire.
Retraite progressive : que change la réforme ?
La réforme des retraites a repoussé l’âge légal de départ à la retraite. Il se peut que le cumul emploi-retraite soit aussi repoussé en suivant l’âge légal. Les salariés en fin de carrière devraient dans ce cas attendre 2 ans de plus pour bénéficier de la retraite progressive.
La durée de cotisation de 150 trimestres requise ne va toutefois pas changer. La réforme des retraites comprend par ailleurs une condition pour les employeurs qui refusent d’accorder le dispositif.
Ils sont obligés de motiver leur refus en prouvant une incompatibilité entre le passage à temps partiel et l’activité économique de l’entreprise. Si l’employeur n’a pas une preuve, la demande de retraite progressive sera acceptée par défaut. L’employée pourra passer à temps partiel et toucher une partie de sa pension.
