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À Paris, Grenoble et Metz, la taxe foncière connaît une hausse à deux chiffres. Cependant, selon une étude, nombreuses sont les villes qui ont maintenu leur taux. Les détails dans cet article.
Une hausse de 7,1 % des valeurs locatives
Les propriétaires devront faire face à une forte hausse cette année. En effet, le gouvernement a décidé de hausser de 7,1 % les valeurs locatives, suivant l’inflation. Ce qui sert de base au calcul de la taxe foncière. Autrement dit, cette dernière va monter pour tous les propriétaires, par rapport à l’an dernier.
Cela étant, les contribuables devront faire face à une augmentation plus forte encore selon leur lieu de résidence. Ainsi, ils devront la payer au mois d’octobre prochain. Pour rappel, chaque ville peut décider à sa guise de hausser, de maintenir ou de baisser la taxe foncière au niveau local.
Cela étant, certaines communes et leurs groupements (intercommunalité…) ont voté une forte augmentation, notamment dans celles de plus de 100 000 habitants. C’est ce qu’en tout cas révèle une étude publiée ce mercredi 24 mai au soir par le cabinet FSL. Ce dernier étant spécialisé dans l’information financière locale.
Taxe foncière : une hausse de 51,9 % à Paris
À Paris, par exemple, ils ont haussé la taxe foncière de 51,9 % par rapport à l’an dernier. Ce qui est une augmentation spectaculaire. Quant à la ville de Grenoble, elle a imposé une hausse de 24,4 % à ses contribuables propriétaires.
Cette décision avait provoqué des vagues parmi les élus écologistes et plusieurs adjoints au maire Éric Piolle ont exprimé leurs réserves. La mairie de Metz a quant à elle voté une hausse de 13,4 %. Ce qui fait de cette ville la troisième ville de plus de 100 000 habitants à avoir fait ce choix.
La taxe foncière va également monter dans d’autres villes, mais à des proportions moindres. Notamment à Limoges où la hausse est de 9,5 %, à Mulhouse, +9,4 %, à Lyon, +8,8 % et à Bordeaux, +4,5 %.
Taxe foncière : une tendance générale encore stable
Cela étant dit, la tendance générale garde toutefois une certaine stabilité. En moyenne, la hausse de la taxe foncière décidée par les villes et leurs groupements a atteint de 1,7 %. Paris non compris. En intégrant la capitale, cette hausse atteint 10,5 %.
Comparé à celui de l’an passé, ce chiffre est encore bas. En effet, l’année dernière, hors Paris, l’augmentation moyenne de la taxe foncière était de 2,3 %. Cette année, près d’un cinquième des grandes villes et de leurs groupements ont fait évoluer la leur selon le Cabinet FSL. Soit 8 territoires sur 42.
Le reste des territoires (34) ont choisi de stabiliser leur taxe foncière. Cependant, on remarque une hausse un peu plus marquée dans les villes et les groupements de 40 000 à 100 000 habitants. En 2023, 1,3 % s’ajoute à la hausse contre 0,9 % l’année dernière. Les trois quarts d’entre eux n’ont pas changé leur taux.
Ainsi, Sud-Ouest place les villes suivantes dans les fortes hausses :
- Rambouillet, avec une hausse de 26,3 %
- Annemasse, avec une hausse de 25,1 %
En revanche, à Marseille, Nantes, Lille, Montpellier ou Dijon, on s’en tient à la revalorisation forfaitaire de 7,1 %.
Les petites communes pas épargnées
Dans les petites communes, l’augmentation va se faire également ressentir. Notamment à Fortenay-aux-Roses, dans les Hauts-de-Seine, où les propriétaires devraient faire face à une hausse de 30 %.
« On a de plus en plus de missions, de plus en plus de charges, on est comme tout le monde soumis à l’inflation. L’augmentation du prix de l’énergie, c’est 2 millions d’euros à sortir, on a une marge de manœuvre qui est extrêmement faible, et qui est aujourd’hui la taxe foncière », explique Laurent Vastel, maire UDI de la commune.
Les habitants s’inquiètent de cette hausse qui selon l’un d’entre eux « va être très difficile », notamment avec l’inflation. À en croire une habitante, ce montant devrait prendre la place de la taxe d’habitation.
Toutefois, la hausse de la taxe foncière ne peut pas compenser la suppression de la taxe d’habitation. Le président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers laisse cependant entendre qu’elle serait la conséquence de celle-ci.
« On sait que les collectivités locales ont besoin de fonds et on se tourne vers les propriétaires, car les locataires ne payent plus la taxe d’habitation », avance Christophe Demerson.
En 10 ans, la taxe foncière moyenne des Français a connu une augmentation de 25 %.
