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Le RSA sous conditions fait l’objet de nombreuses discussions depuis qu’elle a été annoncée. Interviewée sur le plateau de « Télématin », Elisabeth Borne a expliqué plus en détails ce projet du gouvernement. Découvrez les grandes lignes de sa prise de parole.
RSA sous conditions : les explications d’Elisabeth Borne
La première ministre Elisabeth Borne s’est exprimée sur le RSA sous conditions jeudi 27 avril. Invitée des 4 vérités dans « Télématin », elle a expliqué l’objectif assez simple de cette réforme.
Selon la politicienne, le RSA sous conditions a pour but de « trouver le meilleur parcours » pour que les allocataires puissent retrouver une activité professionnelle. Pour arriver à cette fin, le gouvernement a mis en place une condition de 15 à 20 heures de travail par semaine sans rémunération.
D’après Elisabeth Borne, cela a été longuement discuté avant d’être tranché. L’avantage de ces heures de travail, selon elle, est que les chômeurs pourront apprendre de nouveaux métiers et renforcer leur expérience afin de retrouver plus facilement un emploi.
« Il faut s’assurer que dès que quelqu’un touche le RSA il sera bien inscrit à Pôle emploi, qui s’appellera demain France Travail, pour qu’on mette en place un accompagnement adapté »
a expliqué la première ministre.
RSA sous conditions : une expérimentation déjà en cours
Notons que cette expérimentation est déjà en cours dans certains départements. Le gouvernement devrait la faire évoluer jusqu’à la rendre effective dans tout le pays.
Pour en revenir à Elisabeth Borne, celle-ci a également réagi aux propos de l’ancien directeur général de l’AP-HP lors de sa prise de parole. Elle avait alors contré ses arguments en affirmant qu’il ne comprenait pas où le gouvernement voulait en venir.
Pour information, l’homme dont on parle ici est Martin Hirsch, l’initiateur du revenu de solidarité active. Celui-ci a ouvertement critiqué le RSA sous conditions, et accusé le gouvernement de profiter des bénéficiaires avec leurs 15 à 20 heures d’activité sans salaire.
Pour répondre à ses critiques, Elisabeth Borne a déclaré :
« Il n’a pas compris ou fait semblant de ne pas comprendre que ce qu’on veut (…) Il ne s’agit pas de les faire travailler sans les payer, mais de leur permettre de découvrir des métiers, de se former quand ils en ont besoin. », a affirmé la première ministre.
Elisabeth Borne sur la réforme de retraites et l’inflation
Durant son interview à France 2, Elisabeth Borne s’est aussi exprimée sur la réforme des retraites. Un projet qui, selon elle, est « indispensable pour assurer la pérennité de notre système de retraites ».
La première ministre a dit être consciente de l’effort que représente la réforme. Toutefois, elle reste convaincue que c’est le seul moyen de faire avancer les choses. Par ailleurs, elle a confié vouloir renouer le dialogue avec les syndicats, car cela aiderait à améliorer la situation.
« Il y a beaucoup de sujets sur lesquels j’espère que les organisations syndicales vont pouvoir se réengager »
a-t-elle déclaré.
Outre la réforme de retraites, Elisabeth Borne a également parlé de l’inflation qui sévit en France depuis plusieurs mois. Selon ses dires, le gouvernement ne souhaite qu’une chose, « des baisses concrètes, tangibles » des prix « d’ici la fin du mois de juin ».
Mais pour cela, il faudrait que les industriels et la grande distribution travaillent main dans la main. La politicienne l’affirme, un tel objectif ne peut être atteint sans négociation de leur part.
« On attend que dans les prochaines semaines ces négociations se rouvrent entre les industriels et la grande distribution pour effectivement répercuter ces baisses des matières premières »
a-t-elle déclaré.
Une revalorisation du Smic confirmée
Toujours durant son interview à France 2, Elisabeth a parlé de la revalorisation du Smic. Selon ses dires, cette revalorisation va être effective à partir du 1er mai et à hauteur de 2,19 %.
Les salariés qui touchent un peu plus que le Smic devraient également voir leur salaire augmenté, selon la politicienne. Quant aux branches professionnelles, ils auront un peu plus d’un mois pour renégocier leurs grilles salariales.
Enfin, Elisabeth Borne s’est également exprimée sur le domaine de la santé. Durant son interview, elle assuré que le gouvernement prévoit de « simplifier les tâches administratives » des médecins et de « supprimer les certificats inutiles ».
Aussi, environ 6000 assistants médicaux devraient être recrutés pour renforcer le personnel soignant.
