Pouvoir d’achat : l’année 2023 s’annonce difficile pour les Français

Les prix à la consommation ne sont pas en faveur du pouvoir d’achat des Français. Mauvaise nouvelle, la situation pourrait empirer.

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Votre porte-monnaie va-t-il survivre cette année ? Les événements qui se sont déroulés ces dernières années ont engendré des bouleversements sur le pouvoir d’achat des Français. Selon l’Insee, les prix de l’énergie ont augmenté de 18 % entre janvier 2021 et juin 2022.

Malgré le déploiement des aides comme le bouclier tarifaire, la situation pourrait encore s’aggraver. Selon les estimations, les prix vont encore monter en flèche. Le pouvoir d’achat des Français aura plus que jamais besoin du soutien du gouvernement.

Augmentation du prix du gaz et de l’électricité

Le gouvernement a mis en place le bouclier tarifaire à la suite de la hausse des prix sur le marché de l’énergie. Le dispositif bloquait les tarifs réglementés de vente (TRV) du gaz et de l’électricité depuis 2022. La loi de finances 2023 prolonge l’application du bouclier tarifaire jusqu’au 30 juin prochain.

Sans l’intervention du gouvernement, les tarifs réglementés sur la vente du gaz naturel et de l’électricité auraient doublé. Le bouclier protège le pouvoir d’achat des particuliers avec un plafonnement des augmentations à 15 %.

Le nouveau bouclier pour le gaz a pris effet depuis le 1ᵉʳ janvier et celui de l’électricité s’appliquera au mois de février. Le coût de ce dispositif était initialement évalué à 15 milliards d’euros net. Le gouvernement a rehaussé ce déficit pour 6 milliards d’euros de plus.

Cette augmentation a été nécessaire puisque le nouveau bouclier tarifaire prend en compte de nouveaux bénéficiaires. Cette année, les structures collectives d’habitat vont aussi bénéficier du bouclier tarifaire.

Au 1ᵉʳ juillet 2023, le bouclier tarifaire pourrait suivre le nouveau prix de référence que la Commission de régulation de l’énergie communiquera. Si la crise énergétique ne se stabilise pas, une nouvelle hausse des prix est à prévoir.

Pouvoir d’achat : des dépenses en plus

Les Français ne vont plus recevoir un financement MaPrimeRénov’ pour l’achat d’une chaudière à gaz. Et ce, même si la chaudière a une très haute performance énergétique. Ils ne pourront compter que sur leur propre budget pour en acheter.

Une autre charge va aussi rajouter les dépenses mensuelles de certains particuliers. Ceux qui ne possèdent pas de compteur Linky devront payer un supplément cette année. Ces frais servent à couvrir le déplacement d’un agent pour le relevé de compteurs électriques.

Le coût supplémentaire est d’un montant de 8,48 euros tous les deux mois. Pour y échapper, les réfractaires du compteur Linky doivent eux-mêmes remettre leur relevé à Enedis. Ce qui pèse davantage sur le pouvoir d’achat.

Divers dispositifs d’aide pour les automobilistes

Avec l’augmentation du prix du carburant, ce sont 10 centimes supplémentaires qui vont alourdir le pouvoir d’achat sans la ristourne. Il ne s’agit que d’une estimation puisque les tarifs dépendent du prix du baril de pétrole et de la valeur de l’euro.

Quoi qu’il en soit, les travailleurs se déplaçant en voiture vont bénéficier d’une aide. Une indemnité de 100 euros leur sera versée en une fois cette année. À noter que ces travailleurs sont ceux qui perçoivent un revenu fiscal de référence inférieur à 14 700 euros par an.

Les automobilistes qui se lancent dans le covoiturage pourront aussi recevoir une prime de 100 euros. Le gouvernement veut encourager les Français à pratiquer le covoiturage afin de réduire l’empreinte carbone. De plus, les passagers et le conducteur se partagent les dépenses du trajet. Cela permet donc de faire des économies.

Le gouvernement va attribuer un bonus écologique de 7 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique. Cela concerne la moitié des ménages qui perçoivent des revenus des plus modestes. La mise en place de toutes ces aides devrait permettre aux Français de préserver leur pouvoir d’achat malgré la crise.

Nouvelle flambée des prix dans l’alimentaire

Au mois de novembre 2022, les produits alimentaires ont augmenté d’environ 12,2 % sur un an. Cette hausse est 24 fois supérieure à celle d’il y a un an. L’explosion des factures de courses en 2023 pourrait se poursuivre cette année.

Les fournisseurs et industriels de l’alimentation demandent une augmentation pour couvrir les coûts de production qui ont grimpé.

« La hausse des prix des biens alimentaires et des produits manufacturés ne [devrait] se normaliser que progressivement et demeurer élevée en 2023 », a déclaré la Banque de France en septembre dernier.

La hausse des prix des produits alimentaires est le résultat de la forte augmentation du prix des matières premières. Cela s’explique avec la reprise économique post-Covid, les aléas climatiques et les tensions dans certains pays. L’inflation générale a atteint les 7 % en décembre 2022.

Cette forte hausse a marqué le pouvoir d’achat des Français, notamment ceux qui gagnent les salaires mensuels les plus bas. Pour pallier cette hausse des coûts de la vie, le salaire minimal va augmenter de 1,8 %. Cette revalorisation s’applique au salaire des smicards et des agents publics.

Sources : lexpress.fr

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