Pass Navigo : combien coûtera votre abonnement mensuel en 2023 ?

Pour les habitants de l'Île-de-France, le pass Navigo reste souvent indispensable. Mais son nouveau prix pourrait bien faire des mécontents.

© iStock

Afficher Masquer les titres

On entend parler de transition énergétique depuis de nombreuses années. Pour préserver le climat, le gouvernement incite donc les citoyens à utiliser les transports en commun. Surtout implantés dans les grandes villes, les métros, trains et bus n’ont pas toujours que des avantages. En effet, le réseau de transports doit rester entretenu en permanence. Si le nombre d’usagers augmente, il faut aussi prévoir davantage de place. Or à Paris comme dans d’autres métropoles, les transports affichent parfois complets. Malgré tout, en raison de l’inflation, le prix du Pass Navigo connaîtra bientôt une hausse importante. Une mauvaise nouvelle pour les Franciliens.

Désaccord entre Île-de-France Mobilités et le gouvernement

La hausse des prix de l’énergie a posé de gros problèmes à l’opérateur des transports. En effet, avec de coûts qui grimpent, les dépenses devaient se répercuter sur les usagers. Pendant plusieurs jours, IDFM a évoqué une hausse de près de 20 %. Sans cette augmentation, le budget de l’année 2023 aurait connu un déficit.

Néanmoins, cette perspective a créé la polémique, dans la sphère politique, comme pour les abonnés. Présidée par Valérie Pécresse, IDFM attendait donc un coup de pouce du gouvernement. Une aide d’État 200 millions sera finalement accordée à l’opérateur de transports. Le Ministre délégué aux transports, Clément Beaune, a pris la parole pour expliquer ce geste.

« Ces 200 millions supplémentaires n’ont qu’un seul but : protéger les usagers et éviter qu’on ait un pass Navigo qui explose. C’est un geste très puissant et exceptionnel. »

Grâce à ce soutien financier, la hausse prévue se limitera à 12 % et non 20 %. Le prix d’un abonnement mensuel sur le pass Navigo passera donc de 75,20 euros à 84,10 euros.

Pass Navigo : la facture a du mal à passer

Initialement, IDFM souhaitait que les coûts soient davantage supportés par les entreprises. Valérie Pécresse avait ainsi dévoilé un plan, ciblant les plus grosses sociétés. Les employeurs devaient donc rembourser 75 % (et non 50 %) du pass Navigo des salariés. Malgré tout, cette proposition n’a pas fait l’unanimité aux Sénats, parmi les républicains.

De son côté, le Ministre délégué des Transports a estimé que les entreprises ne pourraient pas assumer cette dépense supplémentaire.

« À un moment où on veut encourager les entreprises à créer des emplois, on ne veut pas les taxer davantage par des impôts de production ou sur la masse salariale. Cela abîmerait l’emploi, la croissance et la compétitivité. »

Pour l’heure, IDFM peut donc compter sur l’aide de l’État. À l’avenir, l’opérateur devra trouver d’autres sources de financement pour garder un budget à l’équilibre. En effet, plusieurs lignes devraient entrer en service, pour les JO de 2024. Du côté du grand public, la hausse du pass Navigo rencontre bien-sûr de nombreuses critiques. En effet, les transports franciliens restent très souvent perturbés. Certaines lignes de bus ou de trains ne fonctionnent plus à 100%. En cause ? Une pénurie de chauffeurs qui frappe la capitale comme la banlieue parisienne.

Compte tenu de tous ces éléments, l’augmentation du pass Navigo paraît injuste aux usagers. Sur ce point, Valérie Pécresse a indiqué que tout allait être mise en œuvre pour rétablir le service à 100 % sur le réseau de transports de la Région.

Sources : capital.fr

Il était une pub est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Suivez-nous :