France Travail : RSA, allocations chômage, ce qui va changer pour les allocataires

Pôle Emploi changera de nom au 1er janvier 2024 pour devenir France Travail. Découvrez dans cet article la raison de ce changement de nom.

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Pour atteindre le plein emploi, différents services et organismes responsables de l’insertion et des prestations sociales, dont Pôle Emploi, vont s’unir. Le but étant de former un guichet unique pour les sans-emplois. Ce guichet unique du nom de « France Travail » verra le jour le 1er janvier 2024.

France Travail : Baisser le niveau de chômage

L’exécutif entend baisser le chômage à un niveau que l’Hexagone n’avait plus connu depuis près de 50 ans. Actuellement, en France, le taux de chômage est de 7,2 %, comme en 1982. Le gouvernement se veut ambitieux en visant un niveau de moins de 5 %.

Ainsi, la France attendra la norme des économies anglo-saxonnes et de certains pays du nord d’Europe. Au Royaume-Uni, par exemple, le taux du chômage est de 3,7 %, alors qu’il est de 3,4 % aux États-Unis. L’Allemagne et les Pays-Bas affichent un niveau de 3 % contre 4 % au Danemark.

La situation actuelle de la France est plus ou moins bonne. Elle a atteint son niveau actuel grâce à 1,7 million d’emplois créés ces six dernières années. Cependant, il lui reste beaucoup à faire pour atteindre les 5 % convoités.

Il faut encore 700 000, voire 1,3 million d’emplois pour obtenir une baisse équivalente de personnes dans l’ensemble du halo du chômage. C’est ce que dit le rapport de préconfiguration de France Travail. Raison pour laquelle, France Travail prendra le relais de Pôle Emploi et des agences pour l’emploi dans le pays dès janvier 2024.

France Travail
Panneau où on peut lire « Pôle Emploi » – Crédits photos : iStock

Ce changement impliquera un changement de méthode et de moyens. Pour rappel, Pôle Emploi est né de la fusion entre l’ANPE et les Assédic en 2009.

Une fusion différente de celle de 2009

La fusion de 2024 ne sera pas semblable à celle de 2009. En fait, France Travail est plutôt une collaboration. Autrement dit, les services de l’emploi (Pôle Emploi, Missions locales…) et des prestations sociales (Départements, associations…) travailleront ensemble.

Ils auront pour mission de reconnecter la prestation sociale avec l’insertion professionnelle. Cette collaboration débutera par l’inscription automatique des bénéficiaires du RSA à Pôle Emploi, parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas.

Dans Les Échos, Thibault Guilluy indique que « seuls 40 % des bénéficiaires du RSA sont inscrits à Pôle Emploi ». Beaucoup de jeunes n’y sont pas inscrits et ont besoin d’accompagnement le plus vite possible.

Le haut-commissaire à l’emploi rappelle qu’aujourd’hui, 150 jours séparent la décision de versement de l’allocation et la signature du contrat d’engagement réciproque.

« Notre objectif est de ramener le délai à un mois maximum », précise celui qui pilote la création de France Travail.

France Travail : Changement dans l’organisation du réseau

Le demandeur d’emploi, suivi par un référent France Travail durant son parcours, devra passer par un diagnostic. Un système de sanctions plus progressif concernera les différents aspects du suivi. Le demandeur d’emploi n’aura à signer qu’un contrat d’engagement unique et les bénéficiaires du RSA devront réaliser 15 à 20 heures d’activité.

L’entreprise aussi n’aura droit qu’à un seul interlocuteur France Travail pour orienter le recruteur vers les différents profils. Par ailleurs, les différents dispositifs de formation préalables se feront également fusionner.

Il y aura également du changement dans l’organisation du « réseau France Travail » avec l’État, les collectivités locales et les partenaires sociaux. Selon le rapport remis au ministère du Travail, les missions locales deviennent « France Travail jeunes » et Cap emploi devient « France Travail handicap ».

France Travail
Prestations de chômage et recherches d’emploi empilées sur un bureau – Crédits photos : iStock

France Travail veut « favoriser un vrai dialogue entre les différents acteurs afin d’éclairer la piste de décision ». Il ne s’agit pas de tout centraliser, mais d’harmoniser au mieux l’action d’un « comité France Travail » au niveau national. Mais aussi régional, départemental et bassin de vie.

Un investissement de 2,7 milliards d’euros

Pour mener à bien la mise en place de France Travail, le gouvernement réserve 2,3 à 2,7 milliards d’euros pour la période 2024-2026. Ce budget va servir à augmenter le nombre de conseillers ; 100 000 conseillers suivront une formation.

Ce faisant, le rapport note que « les gains de finances publiques associés au retour à l’emploi des personnes » devraient couvrir les dépenses. Il convient de noter que 18 bassins d’emploi expérimentent déjà cette mesure.

« Ces expérimentations doivent nous permettre de préciser les modes d’accompagnement les plus efficaces, de bien les cibler et d’outiller les acteurs pour que la coopération soit pleinement effective », explique le rapport.

Seulement, le rapporteur indique qu’il n’y a pas assez d’effort budgétaire fait sur la question de l’insertion des bénéficiaires du RSA.

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