Système U : l’enseigne ne néglige pas d’écarter certaines marques « trop gourmandes » de ses rayons

Le système U est à la recherche de la satisfaction client et surtout de proposer un commerce plus juste en ces temps d'inflation

© Crédits photos : IStock

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C’est actuellement Dominique Schelcher qui préside le Système U depuis 2018. Tout d’abord, ce groupe a pour particularité d’être une coopérative de commerçants. C’est-à-dire qu’un certain nombre de d’entrepreneurs ont mutualisé leurs actions et ressources dans un but commun.

Système U
Devanture d’un Hyper U qui fait partie du Système U à Saint Hilaire de Riez, France – Crédits photos : iStock

Aujourd’hui, ce dernier occupe la 6ᵉ place sur le marché avec 10.4% des parts de la grande distribution derrière :

L’initiative nait en 1894 en Loire-Atlantique, plus précisément à Savenay lorsque l’épicier Auguste Juhel décide, pour contrer les grands magasins, de fédérer plusieurs petits commerçants. Actuellement, cette volonté reste toujours de mise puisque Dominique Schelcher a affirmé qu’il n’hésiterait pas faire d’importants choix en faveur du consommateur :

« Nous ferons des choix qui se verront (…) L’époque est à faire des choix plus radicaux, y compris dans cette consommation » a-t-il déclaré sur BFMTV

Le Système U en lutte contre les marges indues

Selon les estimations de Dominique Schelcher, notre chère amie l’inflation pourrait atteindre un taux compris entre 23 et 25% d’ici juin. Le Système U préconise donc une ouverture des négociations entre distributeurs et industriels toute l’année. Dans le but, de moduler au mieux les prix de ventes pour respecter au mieux le portefeuille des consommateurs. Les marges indues représentent la différence entre le prix d’achat originel du fournisseur durant les négociations et sa baisse par la suite tout en maintenant le prix de vente au plus fort au distributeur.

« Le pronostic est entre 23 et 25% sur l’alimentaire et la droguerie, la parfumerie et l’hygiène d’ici la fin du mois de juin » a annoncé Dominique Schelcher sur BFMTV ce 18 avril

Le dirigeant du Système U accuse le fonctionnement actuel, puisqu’il marcherait avec un temps de retard. En effet, celui-ci déclare :

« Les prix qu’on applique actuellement sont le résultat des négociations commerciales pendant trois mois entre le 1er décembre et le 28 février, et ne se font pas toute l’année »

Or, il se trouve que les prix d’achats semblent se stabiliser à leur niveau d’avant la guerre en Ukraine. En résumé, à cause de ce décalage des négociations, nous continuons à payer plus cher des produits qui de toute évidence ne valent plus autant. Là-dessus, les industriels gagnent une marge beaucoup plus importante puisque les négociations de cet hiver tenaient compte d’un prix de production plus élevé. D’ailleurs, ce constat est valable dans le domaine de l’alimentaire comme de l’énergie. Ces 2 secteurs étant intimement lié et ayant une place prépondérante dans la vie des Français. Le dirigeant du Système U l’a bien compris et espère tirer son épingle du jeu en jouant la transparence.

Mentionnons que le ministre de l’Économie Bruno Lemaire a également déclaré dans cet esprit :

« Aujourd’hui, on voit les prix du blé qui baissent, les prix du fret maritime qui baissent… On le voit sur les grands panneaux de la Bourse, j’aimerais qu’on le voit dans le caddie »

Des mesures chocs pour dissuader les industriels de l’appât du gain

À l’instar du ministre de l’Économie Bruno Lemaire qui menace sur BFMTV :

« Je leur laisse quelques semaines et, d’ici la fin du mois de mai, si jamais les négociations n’ont pas repris, je convoquerai, au ministère de l’Economie et des Finances, distributeurs et industriels pour qu’ils reprennent leurs discussions »

Le système U a, lui aussi, plus d’un tour dans son sac. Effectivement, pour protéger ses consommateurs, Dominique Schelcher a annoncé vouloir s’inspirer du modèle allemand. Dans cette volonté de lutte contre les marges indues, le Système U tente une approche tout autre. Ainsi, pour pouvoir bénéficier de marges indues, il faut pouvoir dans un premier temps vendre ses marchandises à un distributeur. Or si celui-ci décide de ne plus proposer les produits d’une marque abusive, il n’y a plus de marge du tout.

« En Allemagne, les enseignes ont supprimé radicalement des marques entières de leurs rayons pour mener un combat pour le consommateur. S’il le faut, on le fera » a expliqué Dominique Schelcher au micro de BFMTV.

Une mesure mise en place déjà depuis mars dernier, puisque le Système U a effectué le retrait progressif de la vente les produits du groupe PespiCo France (Pepsi, Lays, Lipton…)

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