Trêve hivernale : une pétition lancée pour expulser cette retraitée de 62 ans qui paye ses loyers

Alors qu'elle a toujours payé ses loyers, Dominique Delage va devoir quitter son appartement avec la fin de la trêve hivernale.

© iStock / Image d’illustration

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Personne ne peut s’estimer totalement à l’abri d’une expulsion. Notamment, une fois que la trêve hivernale cesse. Cette retraitée, qui vit non loin de Bordeaux, est en train d’en faire l’amère expérience. En effet, depuis qu’elle a élu domicile dans la Résidence des Olibets de Talence, la sexagénaire a toujours payé ses loyers. Néanmoins, son mode de vie a fini par agacer ses voisins. Et ces derniers ont réussi à remettre en cause sa présence dans le logement social. Ainsi, des quelques jours, Dominique Delage, 62 ans, risque de se retrouver à la rue. On vous explique tout sur cette triste affaire.

Litiges et pétition du voisinage

Tout commence en septembre dernier, lorsque les riverains de l’immeuble lance une pétition, demandant le départ de Dominique. D’après eux, le comportement de cette retraitée ne leur permettait pas une jouissance paisible de leurs logements. Et pour cause, il dénonce notamment :

  • Des cris et des insultes racistes, misogynes et homophobes.
  • De fortes nuisances sonores.
  • Des jets de détritus par les fenêtres.

Ces faits ont conduit le tribunal à mettre fin au bail de Dominique, dès la fin de la trêve hivernale. Pour la vieille femme, cette décision de justice semble injuste. En effet, à en croire cette chrétienne évangélistes, son seul tord se résume aux prières à haute voix, auxquelles elle se livre très souvent.

Elle précise que cette habitude, qu’elle a depuis des années, ne lui a jamais valu le moindre problème avec son ancien voisinage auparavant. D’après elle, l’isolation insuffisante joue un rôle clé dans le mécontentement des familles qui demandent son départ. Aujourd’hui, cette auxiliaire de vie de 62 ans, à la retraite, paraît désemparée. Elle doit, en urgence, trouver une solution ou un hébergement. Et rapidement, car la trêve hivernale vient justement de prendre fin. Dans son malheur, elle peut compter sur l’aide d’une assistance sociale. Toutefois, elle risque néanmoins d’avoir de gros sacrifices à consentir. Notamment, la séparation avec ses 3 chats, qu’elle devra sans doute faire adopter, son prochain logement ne permet pas de les accueillir.

Les expulsions peuvent reprendre dès la fin de la trêve hivernale
Les expulsions peuvent reprendre dès la fin de la trêve hivernale – Crédits Photos : iStock

Trêve hivernale : le bailleur social face au droit au logement

Les accusations graves portées par ses voisins, Dominique ne les réfute pas. Au contraire, elle admet parfaitement qu’elle a été trop loin en leur lançant des injures homophobes. Elle se dit même prête à leur demander pardon. Peine perdue. Si le bailleur social en charge de la résidence a été sollicité par la presse, il ne peut pas donner plus de détails sur l’affaire. Mais il confirme que la vieille femme devra vider les lieux après la trêve hivernale.

Mais de son côté, l’association Droit au logement, entend négocier un délai avec le gestionnaire de la résidence. D’ailleurs, le collectif pointe aussi une irrégularité. En effet, aucune tentative de conciliation, réunissant l’ensemble du voisinage, n’a pu avoir lieu. Or, une telle tentative aurait pu éviter à la situation d’escalader jusqu’à ce point de non-retour. Pour autant, le bailleur CDC Habitat reste ferme : la responsabilité du relogement de la retraitée revient l’État. Et ce, dès la fin de la trêve hivernale

Sources : 20minutes.fr

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