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Anciennement détenue par l’Association familiale Mulliez, l’enseigne Pimkie est désormais entre les mains du consortium Pimkinvest. Ils ont officialisé la vente le 22 février 2023. Le secteur du prêt-à-porter étant également touché par la crise, elle n’a pas non plus épargné Pimkie.
Les dirigeants souhaitent :
« Réaffirmer la place de Pimkie » et entrer dans « le top 3 des marques préférées des femmes de 18 à 25 ans ».
Pour cela, ils ont établi un plan de sauvegarde économique.
Pimkie est en pleine crise : les ventes sont en baisse
Suite à l’acquisition de Pimkie, les actionnaires, Lee Cooper, Kindy et Ibsler Tekstil, ont dû rapidement prendre des mesures. Comme le rapporte Capital, l’enseigne a vu baisser la fréquentation et les ventes dans certains de ses magasins.
Par ailleurs, pour que Pimkie soit inscrite :
« Dans un projet sur le long terme »,
Les actionnaires doivent rétablir « une structure saine » et se désendetter. En début février, les délégués syndicaux de Pimkie avaient déjà lancé l’alerte sur le plan de sauvegarde de l’emploi.
Marie-Annick Mercer, la déléguée syndicale CFDT, craignait que Pimkinvest supprimerait une centaine de magasins et 500 postes en avril. Malheureusement, la crainte des syndicats s’est révélée juste. Le 29 mars 2023, l’enseigne a d’ailleurs annoncé la fermeture d’une soixantaine de magasins.
64 magasins Pimkie et 257 postes disparaîtront d’ici 2027
En rachetant l’enseigne, Pimkinvest a accaparé 233 magasins en propre et 81 en affiliation. En tout, elle compte près de 1 500 salariés. Suite à la prise de décision, 64 des magasins qui ont peu de fréquentations devront fermer leurs portes comme l’ont annoncé les dirigeants.
Et qui dit fermeture, dit également suppression de postes. Cependant, d’ici à 2027, Pimkie supprimera progressivement 257 emplois. Comme il l’a expliqué, le consortium va étudier avec attention les leviers pour réduire le taux de fermeture.
Si les nouveaux actionnaires promettent le redressement de Pimkie, ce n’est malheureusement pas le cas de nombreuses enseignes du secteur. En effet, certaines d’entre elles ont dû avoir recours au placement en redressement judiciaire, à la suite de mauvaises décisions stratégiques.
🔴Pimkie va fermer 64 magasins et supprimer 257 postes d’ici à 2027
➡️ https://t.co/88KeRNMoJR pic.twitter.com/mmpWMgYS7m— Le Parisien (@le_Parisien) March 29, 2023
Plusieurs alertes annoncées dans le secteur de la mode
Outre la réforme des retraites, plusieurs Français sont en plus menacés de perdre leur emploi ou l’ont déjà perdu. Effectivement, le secteur du prêt-à-porter, qui emploie environ 32 000 salariés en France, est en crise depuis plusieurs mois.
« Le marché du prêt-à-porter moyen de gamme est en perte de vitesse depuis plusieurs années. Les consommateurs arbitrent et estiment que les vêtements ne sont pas une dépense essentielle », a expliqué
Philippe Moati, le fondateur de l’Obsoco, à Capital.
Si Camaïeu avait procédé à une liquidation en septembre 2022, Go Sport, Gap France, Kookaï et Courtepaille ont dû faire des placements en redressement judiciaire début 2023.
Outre les décisions stratégiques inadaptées, il a en plus fallu ajouter la baisse de fréquentation des consommateurs qui traversent également des difficultés économiques.
Le marché français du prêt-à-porter est en pleine transition
Même si le secteur enregistre une progression de 3,9 %, le niveau n’arrive pas encore à celui de l’exercice d’avant pandémie. En effet, en 2029, le secteur de la mode en France avait enregistré 27,8 milliards d’euros, alors qu’en 2022, le niveau de consommation était à 26,2 milliards d’euros.
Selon le rapport de State of Fashion 2023, plusieurs dirigeants du secteur s’attendent à un ralentissement de la vente dans les prochains mois chez Pimkie. Affirmant l’état du marché, l’étude du cabinet de conseil Wavestone a établi que 75 % des clients français diminueront leurs achats en 2023.
Selon BOF et McKinsey, l’industrie de la mode en 2023 est principalement façonnée par :
- Les tensions géopolitiques
- L’inflation
- La hausse de vente de vêtements d’occasion
- Le commerce électronique
- Le Greenwashing
- La digitalisation
- La pénurie de talents et de compétences
Malgré les nombreuses pertes, plusieurs enseignes comme Pimkie, promettent tout de même une progression dans les prochaines années. En effet, le marché de la mode reste encore explosif au niveau de l’e-commerce.