Permis de conduire : ce qui pourrait bientôt évoluer

Ce 15 mars 2023, une proposition de loi se fera examiner en commission des lois. Elle vise à faciliter l’obtention du permis de conduire.

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La proposition de loi visant à faciliter le passage, l’obtention et l’examen du permis de conduire se fera examiner en commission des lois. Et cela se passera ce mercredi 15 mars 2023. Elle se base sur trois idées : utilisation du CFP, bonne information des candidats, et multiplication des examinateurs.

Permis de conduire : les trois idées avancées

Obtenir un permis de conduire n’est pas toujours facile. Depuis quelques années, le montant moyen de cet examen a haussé et a atteint 2 000 euros pour le permis B. qui plus est, trouver un créneau rapide pour le passer n’a pas toujours été évident.

La proposition de loi pour faciliter le passage et l’obtention et l’examen du permis de conduire se fera défendre ce 15 mars 2023. C’est que rapporte Actu. C’est Sacha Houlié, député Renaissance de la 2e circonscription de la Vienne qui présentera le texte.

Il y a trois idées avancées dans le texte du député. D’abord, le texte vise à rendre possible l’utilisation du CPF (Compte personnel de formation) à tout type de permis. Permis moto et permis remorque compris.

La proposition de loi suggère également de créer une plateforme d’information qui permet aux candidats de connaître les différents financements disponibles. Enfin, le député voudrait que lors de l’épreuve de conduite, des agents publics ou contractuels prennent le rôle d’examinateur.

Permis de conduire : Pallier le manque d’examinateurs

Selon le texte, la délégation à la sécurité routière doit recenser sur son site pas moins de 12 dispositifs d’aide régionaux. Il y aura également pas moins de 35 dispositifs départementaux et plus d’une centaine de dispositifs communaux et intercommunaux. Cela étant, il faudra pour cela que l’information parvienne jusqu’aux candidats.

« On le constate, les jeunes ne savent pas à quoi ils ont le droit », a avoué une monitrice d’auto-école à nos confrères.

Pour le député du parti Renaissance, pallier le manque d’examinateurs est important. C’est la raison pour laquelle il propose d’ajouter des agents publics ou contractuels au contingent d’examinateurs. Cette pratique est déjà en place dans les départements où les délais sont importants.

Il faudra seulement déterminer les bonnes conditions de formation pour ces agents selon les moniteurs. Cette proposition de loi se fera examiner dans un deuxième temps la semaine du 27 mars à l’Assemblée nationale. Sacha Houlié croit qu’elle a de fortes chances de passer. En effet, le député n’a perçu aucune opposition.

1 000 inspecteurs dans la France métropolitaine

Passer le permis de conduire est devenu très difficile actuellement. Par exemple, à Paris, le prix moyen de l’heure de conduire s’étale aux alentours de 30 euros. Un permis avec 35 heures de conduite vaut ainsi plus de 1 000 euros.

À Lyon, l’heure de conduite s’étale souvent au-delà des 40 euros… De plus, si vous ratez votre permis de conduire lors du premier examen. Il vous faudra attendre longtemps pour obtenir un nouveau créneau. Cela peut aller jusqu’à 8 mois dans certaines régions. Ce qui n’arrange rien.

Par ailleurs, un bon nombre de départements manque d’inspecteurs. En tout, il y a environ 1 000 inspecteurs du permis de conduire sur l’ensemble du territoire de la France métropolitaine. Conscient de ce problème, le député du 2e arrondissement de la Vienne entend inverser la situation avec sa proposition de loi.

Une proposition de loi qu’il présentera en commission des lois ce mercredi 15 mars 2023. Ensuite, rappelons-le, les parlementaires vont débattre du texte à l’Assemblée nationale le 27 mars 2023.

Les inspecteurs-remplaçants devront se former

Le député étant optimiste à propos de son plan pour faciliter l’obtention du permis de conduire. Si cette loi passe, cela fera le bonheur de beaucoup de gens. En effet, l’extension de l’utilisation du CPF permettra aux jeunes de récupérer cet argent de leurs parents pour se payer le permis. Si leurs parents n’ont pas recouru à leur compte, bien sûr.

Puis, si le problème lié au manque d’inspecteurs venait à se résoudre, c’en serait fini des longues attentes. Toutefois, les moniteurs montrent peu d’enthousiasme à propos de la possibilité pour les agents publics de remplacer les examinateurs.

L’un de ses moniteurs laisse entendre qu’il est utile de s’appuyer sur les jugements des anciens moniteurs. Les inspecteurs-remplaçants auront ainsi besoin d’une formation d’inspecteur, mais aussi d’une formation de moniteur.

« Les aspirants, qui doivent être des agents publics de catégorie B, seraient recrutés en tant que contractuels et seraient exonérés du concours », précise Sacha Houlié.

Source : Ouest-France

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