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Plus la peine de s’arrêter aux portiques de péage pour pouvoir passer sur l’autoroute A79. Le péage à flux libre placé dans l’Allier possède un système de détection des plaques d’immatriculation des voitures. Déjà présent en Espagne, aux États-Unis, au Brésil et en Autriche, c’est le premier dispositif de ce genre à être installé en France.
Bien que le concept soit réglementaire au niveau de la paperasse, les usagers affirment qu’il y a une faille dans le système.
Les usagers ont eu « très peu d’informations » sur le nouveau péage
Plusieurs usagers se sont plaints, envoyant des courriers de réclamation chez Que Choisir. Leurs plaintes témoignent du manque de communication au niveau de la facturation et du règlement de cette dernière.
Sylvie, de La Garde (83), et Laurent, de Collonges-et-Premières (21) partagent le même constat. La conductrice a révélé qu’il y a eu :
« Très peu d’informations à ce sujet tout au long du trajet ».
Effectivement, il n’existe aucune barrière de péage sur l’autoroute A79 qui relie Allier et Saône-et-Loire. Pourtant, 6 portiques à flux libre sont installés sur la voie de communication routière. Il faut ainsi :
« Être vigilant pour comprendre que vous devrez payer plus tard ».
D’ailleurs, un habitant de Loire-Atlantique, Christian, dénonce également le fait qu’on ne l’a pas :
« Prévenu pour pouvoir bifurquer et éviter le tronçon payant ».
Ce dernier a quitté l’autoroute après être passé sous deux portiques pour rejoindre Decize (58) via les routes départementales.
Péage à flux libre et règlement en ligne : attention à l’amende pour non paiement
L’information n’étant pas passée auprès de tous les conducteurs, plusieurs ont reçu une lettre d’information pour une somme à payer. Geneviève, une habitante de Lyon (69), a justement été victime de cette inattention.
On lui a notifié d’avoir :
« Commis une infraction passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 90 euros »
Dans le cas d’absence de paiement. Invitée à se connecter sur le site d’Aliae, le gestionnaire, la note ne révélait pas la somme due par Geneviève.
Par ailleurs, cette dernière n’est pas parvenue à payer les 30 centimes dus, pour son passage sur l’autoroute, via le site. Il lui a fallu appeler le service clients pour ensuite régler son impayé par chèque.
Rappelons-le, les usagers ont jusqu’à 72 heures pour se rendre sur le site de paiement et régler leur trajet sur l’A79. Sur le site d’Aliae, ils invitent les usagers à :
« Prépayer le trajet avant le passage sur l’A79 ou de s’inscrire pour recevoir une notification de paiement ».
Outre le paiement en ligne, il faut savoir que trois autres moyens de paiement sont mis à la disposition des utilisateurs.
4 moyens de paiement du péage à flux libre
Les gestionnaires ont mis en place 4 solutions pour s’acquitter du péage. Il y a le télépéage, qui consiste à disposer d’un badge de télépéage classique. Le badge permet de détecter, via les portiques, et de faire le prélèvement automatiquement. Ainsi, les automobilistes n’ont pas à se soucier du règlement de la facture de péage à chaque passage.
Il y a aussi le paiement via les bornes, où les usagers peuvent payer en espèce ou avec leur carte bancaire. En tout, il y a 16 bornes réparties sur le trajet. Vous pouvez les découvrir sur les aires de repos ou de services, ainsi que sur les échangeurs.
Comme précisé précédemment, l’acquittement du péage peut se faire en ligne. Il suffit de renseigner le numéro d’immatriculation de votre véhicule et vos coordonnées bancaires sur le site d’Aliae.
Fulli, le nouveau nom du système de télépéage, propose également d’enregistrer les coordonnées sur leur site. Une fois enregistrée, lorsque la plaque d’immatriculation de votre voiture est détectée sur l’A79, un prélèvement automatique se fera toutes les semaines. Notez bien que cette opération est exclusivement valable sur l’A79.
À qui profite cette nouveauté ? Les automobilistes sont perplexes
Jusqu’ici, les conducteurs sont peu convaincus par le nouveau système de péage de l’autoroute A79. Ils se demandent surtout à qui profite les nouvelles installations. De son côté, le gestionnaire Aliae présente des arguments de sécurité, une mobilité durable et une fluidité du trafic.
« L’arrêt et le redémarrage des véhicules aux barrières de péage, le flux libre contribue à diminuer significativement les émissions de CO2 », ont-ils précisé.
Pourtant, dans le cas où le conducteur n’est pas inscrit sur le site, il est dans l’obligation de s’arrêter à une borne de paiement. Le dispositif étant déjà en service, les usagers ne peuvent qu’adopter les nouveaux réflexes et augmenter leur vigilance.
