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Par les temps qui courent, chacun recherche des moyens de faire des achats à un tarif abordable. En effet, de fortes hausses de prix impactent le pouvoir d’achat des ménages depuis début 2022. D’ailleurs, l’INSEE estime que l’inflation frôlait les 6 % en décembre dernier. Aussi, les enseignes discount comme Action ou Noz ont la cote auprès des consommateurs. Et pour les adeptes de mode, le temple du shopping bon marché s’appelle Primark. Cette chaîne de magasins permet d’alimenter sa garde-robe sans se ruiner. Pour autant, l’entreprise a le don d’agacer les militants écologistes, qui n’hésitent plus à mener des actions de résistance. On vous explique tout.
Primark : fast-fashion et désastre écologique
Dans la vie, les bonnes choses ont un prix. Mais depuis quelques années, le prêt-à-porter semble de plus en plus accessible. En cause ? Des géants comme Shein, qui vendent massivement des pièces fabriquées pour un coût dérisoire en Asie. Parmi ces noms mondialement connus, Primark fait le bonheur de nombreux clients. En effet, avec ses tee-shirts à 3 euros et ses lots de sous-vêtements à 4 euros, les petits budgets y trouvent leur compte. Mais cette surconsommation a des conséquences sérieuses sur la planète et l’environnement.
En effet, l’industrie textile consomme beaucoup d’eau, nécessite beaucoup de transport et entraîne la pollution par le rejet des microplastiques. Pour certains collectifs écologistes, la mode dite « jetable » ou « fast-fashion » pose donc un énorme problème éthique. Aussi, Primark doit souvent faire face à une levée de boucliers de la part des militants, qui tentent d’alerter le grand public. D’autant que la marque a déjà vu sa réputation par le scandale du Rana Plaza. Pour rappel, voici un résumé de l’affaire, d’après le journal l’Express. « L’immeuble abritait en effet plusieurs ateliers de confection, travaillant pour des marques de vêtements internationales. Ce drame a aidé à la prise de conscience des consommateurs occidentaux des limites de la fast-fashion (produire loin, à bas coût des vêtements si bon marché et parfois de si piètre qualité qu’ils sont perçus comme « jetables »). Une mode plus éthique est devenue une priorité pour beaucoup. Cette quête de transparence amène les marques à évoluer. »
Extinction Rebellion s’en mêle
Pourtant, ces derniers jours, Primark semble continuer son expansion de plus belle. En effet, l’enseigne vient d’ouvrir un nouveau point de vente à Brest, dans le centre commercial de Coar at Gueven. Avec une mise en scène savamment orchestrée, le magasin aux prix imbattables a ouvert ces portes il y a quelques jours. Et d’après l’entreprise, cette inauguration a réuni un millier de consommateurs enthousiastes. Mais selon les militants d’Extinction Rebellion, le succès de cette opération commerciale doit être nuancé. Ainsi, elle n’aurait pas « n’a pas rassemblé la foule escomptée. » Car le collectif, n’a recensé que 400 clients réunis à attendre l’ouverture.
Selon eux, Primark ne devrait pas connaître un réel engouement en Bretagne. » Trop tôt pour le dire, mais il se pourrait bien que ce qui a marché à Angers – ils étaient 2 500 à l’ouverture le 9 décembre 2022 – ou à Toulouse ne fonctionne pas à Brest. » Et pour marquer le coup, les écologistes ont décidé de mener une action d’information, avec un certaine discrétion. Ainsi, ils ont glissé des messages d’alerte dans les poches de vêtements en rayons. L’objectif ? Faire connaître l’impact environnemental de l’industrie textile. Voici quelques exemples de données qu’ils ont souhaité faire passer aux clients de Primak. « Coton = 2,5 % des surfaces agricoles et 16 % des insecticides utilisés dans le monde. », « En Europe, quatre millions de tonnes de textiles sont jetées chaque année. »
Pour aller plus loin, les flyers contenaient même un QR code. Les clients qui tomberont sur le message pourront ainsi le flasher, pour consulter le manifeste complet d’Extinction Rebellion. Néanmoins, les employés de Primark ont vite remarqué ce petit manège, et ont mis fin à cette action de contestation.
Source : Marie France
