Filtre anti-arnaques : le gouvernement annonce une « liste rouge » pour protéger les internautes

Les escroqueries en ligne ou par SMS sont désormais courant. Aussi les pouvoirs publics planchent sur un filtre anti-arnaques, pour protéger la population.

© Crédits photos : iStock

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Ces derniers mois, les ménages font face à une redoutable inflation, qui réduit leur pouvoir d’achat. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, les escrocs semblent plus actifs que jamais. Ainsi, ils sévissent beaucoup par texto ou par email. L’objectif ? Tromper leurs victimes, pour récupérer leurs informations personnelles, et voler leur argent. Or, par les temps qui courent, les Français n’ont pas besoin de vivre ce genre de mésaventures. Pour tenter d’endiguer le phénomène, le gouvernement souhaite mettre en place un filtre anti-arnaques. On vous explique tout sur ce nouvel outil…

Protéger les Français face aux pièges qui les guettent en ligne

Depuis quelque temps, des escroqueries d’un nouveau genre font de gros dégâts. Leur méthode ? Usurper l’identité de grandes entreprises ou administrations. Cette approche leur permet de gagner la confiance de leur proie. Ainsi, plusieurs témoignages évoquent des SMS, prétendument écrits par l’Assurance maladie, la CAF ou les services d’impôts. Problème ? Il n’existe pas vraiment de filtre anti-arnaques, efficace à ce jour.  Le plus souvent, les individus malhonnêtes appâtent leurs proies en leur faisant miroiter de grosses sommes (paiement d’allocations en attente, avantages ou réduction…). Mais d’autres utilisent aussi nos angoisses et nos peurs pour nous piéger. Aussi, certains SMS frauduleux demandent le règlement de contravention (en se faisant par pour l’ANTAI). Et dans tous les cas, ces messages entraînent leurs destinataires vers des liens dangereux, visant à collecter leurs données.

Les autorités comme les entreprises ont bien conscience du problème. Ainsi, les opérateurs, les fournisseurs d’énergie, et même les banques ont alerté leurs clients sur ce phénomène. Mais récemment, le Ministre délégué en charge du Numérique, Jean-Noël Barrot, a annoncé que l’exécutif comptait bien traiter les choses à la racine. Et ce, en créant un « filtre anti-arnaques », qui devrait prendre du service à la fin de l’année 2023. Le responsable politique a, lui aussi, fait mention des escroqueries, devenues récurrentes ces derniers mois.

« Nous assistons à une très forte progression de l’insécurité numérique. Qui n’a pas reçu de faux SMS sur le compte formation, sur Ameli ou sur les vignettes Crit’Air? C’est insupportable. »

Face à ces pratiques en plein essor, le filtre anti-arnaques agira en faveur de la population. Ainsi :

« Préviendra l’internaute ou l’usager lorsqu’il s’apprête à se diriger vers un site qui a été identifié comme un site à arnaques. Vous aurez la liberté d’y aller mais vous aurez reçu un avertissement ».

Filtre anti-arnaques et liste rouge

Pour le gouvernement, il y a urgence. En effet, Jean-Noël Barrot a indiqué que :

« Lors des événements internationaux, les arnaques se multiplient ».

Or la France va accueillir plusieurs manifestations de ce genre dans les prochains mois. Il faut donc que le filtre anti-arnaques soit opérationnel rapidement.

« Nous travaillons à ce que, à l’horizon de la Coupe du monde de rugby (septembre 2023) une première version expérimentale soit disponible et qu’elle puisse être généralisée à l’horizon des JO-2024. »

En complément, le Ministre délégué en charge du Numérique aussi évoqué d’autres mesures. Notamment une liste rouge, permettant de recenser tous les sites pour lesquels des arnaques ont été signalées. Pour mettre en place ce système, les pouvoirs publics pourraient avoir recours aux citoyens, sur un modèle collaboratif.  Outre le filtre anti-arnaques, Jean-Noël Barrot a aussi évoqué le « cyberscore », récemment voté par les parlementaires. Mais là encore, le dispositif n’entrera en vigueur qu’à la fin de l’année. Il s’agit d’une solution, reprenant le principe du nutriscore, pour favoriser une navigation sécurisée et fiable.

« Il s’agit pour les sites les plus consultés d’avoir un indicateur qui va du vert au rouge et qui précise à l’internaute si les données personnelle.  Ou les données de paiement qu’il va déposer sur ce site sont bien sécurisées. »

Sources : bfmtv.com

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