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L’enseigne reconnaît une majoration des tarifs de certains produits dans les supermarchés Casino ouverts le dimanche. Ce qui s’est fait de manière autonome. On appelle cela le pricing dynamique. On vous dit tout dans cet article.
Une hausse de 14 à 15 % dans les supermarchés Casino
Cette pratique suscite beaucoup de questions. Les supermarchés Casino viennent de se faire épingler pour avoir eu recours au « pricing dynamique » dans leurs magasins le dimanche. Selon le journaliste spécialisé Olivier Dauvers, avec preuve à l’appui, cette pratique consiste à majorer le prix de certains produits ce jour-là.
En comparant, sur son blog, les prix constatés de certains produits le samedi après-midi à ceux des mêmes produits le dimanche matin. Ce journaliste a constaté des hausses significatives. D’ailleurs, l’enseigne lui a confirmé cette pratique. Cela dit, les Danettes Pistache passent de 2,10 euros le samedi à 2,85 euros le dimanche. Soit plus 36 %.
C’est ce qu’indiquent les relevés du journaliste au travers de Vigie Grande Conso. Les tartelettes Casino fraise passent quant à elles de 1,65 à 2 euros, soit plus 21 %. Les yaourts Activa figue passent de 2,25 à 2,89 euros, soit plus de 28 %. Le Mr Propre Ultra de 4,35 euros passe à 5,09 euros, soit plus 17 %…
Il y a une hausse moyenne de 14 à 15 % sur les 676 produits « strictement identiques » analysés dans 5 des supermarchés Casino :
- Casino à Aix-en-Provence où 50 % des produits analysés se sont fait majorer le dimanche. Il s’agit d’une hausse de 15,1 %.
- Casino à Angers (Roseraie) où 58 % des produits ont fait l’objet d’une hausse moyenne de 15 % le dimanche.
- Casino à Angers (Roseraie) où les prix de 64 % des produits analysés ont haussé de 14,7 % en moyenne.
- Casino à Lanester (Morbihan) où les prix de 49 % des produits analysés ont haussé de 14,1 % en moyenne.
- Casino à Larmor Plage (Morbihan) où 44 % des produits analysés se sont fait majorer de 14,7 % en moyenne.
Une pratique pour le service offert aux clients
Interrogés par Actu, les supermarchés Casino confirment bien cette pratique et la justifient par le service rendu offert à leurs clients. En effet, ces enseignes ont, depuis décembre 2018, instauré un service d’ouverture dominicale sur toute la journée.
« À l’époque, ce service qui apporte un confort supplémentaire au consommateur s’était vu accompagné d’une expérimentation visant à appliquer une variation tarifaire mineure sur les produits, et ce, exclusivement les dimanches », affirment les enseignes Casino.
Concrètement, certains hyper et supermarchés Casino sont ouverts traditionnellement le dimanche matin. Et il y a du personnel qui assure le passage en caisse. Puis ils s’ouvrent de manière totalement autonome l’après-midi avec uniquement des caisses automatiques.
Il s’agit d’un mode hybride qui, selon Olivier Dauvers, concernerait trois hyper sur quatre. 300 magasins au total sont ainsi ouverts toute la journée du dimanche. Casino ne confirme toutefois pas ces chiffres.
Les raisons derrière ces augmentations de prix dans les supermarchés Casino
À en croire l’enseigne, cette variation des prix serait due aux coûts qu’une telle ouverture dominicale représente. La direction a évoqué plusieurs raisons derrière les augmentations de prix d’une partie de leurs produits.
Du coût de fonctionnement du magasin au renforcement des équipes qu’ils doivent appliquer le lundi matin pour remettre en ordre le magasin. Sans oublier le personnel de sécurité employé. Ces augmentations de prix dominicales concernent des produits de grande consommation.
Les clients les achètent aussi bien le dimanche en dépannage qu’à l’occasion d’un plein de courses. Les supermarchés Casino :
« ont toujours à cœur de s’adapter aux attentes de leurs clients », affirme l’enseigne.
Pour cela, ils proposent des services au plus proche de leurs besoins afin d’également s’adapter à leurs habitudes de consommation.
Des pratiques qui amènent le doute sur l’enseigne
C’est en fin 2018 que le propriétaire de la marque a lancé l’expérimentation de ce type de dispositif. En 2019, il a revendiqué son intérêt vis-à-vis du dispositif. Et ce :
« à l’image de ce qui peut se faire dans les transports ferroviaires et aériens avec le yield management ».
Thierry Desouches estime que ces pratiques :
« amènent, au final, le doute sur l’enseigne, à un moment où au contraire, il faudrait davantage de sérénité et de confiance dans la relation avec le client ».
Thierry Desouches est le porte-parole des enseignes du réseau Système U. Ce dernier se refuse à tout commentaire sur la stratégie de son concurrent. Il indique néanmoins que Système U a toujours écarté ce type de tarification modulable.
