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Un homme de 38 ans a trouvé la mort 48 heures après son admission aux urgences. L’homme en question souffrait de douleurs abdominales atroces, et est décédé à son domicile. Les médecins de l’hôpital qui l’ont pris en charge ne l’ont gardé qu’une nuit. Découvrez les détails de cette tragique histoire.
L’hôpital a refusé de le garder aux urgences
Le 21 janvier dernier, Daniel Perrette s’était rendu aux urgences de l’hôpital Emile Muller de Mulhouse suite à des douleurs abdominales. Il voulait se faire soigner au plus vite, car il avait terriblement mal. Aux urgences, l’homme de 38 ans est pris en charge par un professionnel de santé.
Ce dernier lui fait passer des tests avant de le placer sous perfusion jusqu’au matin. À son grand étonnement, Daniel est convié à rentrer chez lui dès le lendemain. Son médecin l’a jugé apte à regagner son domicile alors qu’il ressentait encore des douleurs au niveau de son ventre.
Souffrant encore affreusement, Daniel demande à rester à l’hôpital jusqu’à ce que les douleurs disparaissent. Malheureusement pour lui, sa requête est rejetée. Les médecins l’ont poussé à la sortie malgré ses plaintes, ignorant que cela allait lui être fatal.
Au moment de partir, le médecin de service donne à Daniel un courrier à remettre à son médecin traitant. Dans ce courrier, il est écrit qu’il présente une hyperalgie au niveau de l’abdomen. Le médecin y évoque aussi l’évolution probable d’une pancréatite.
Le lendemain, Daniel avait toujours mal au ventre. Quand son beau-frère débarque chez lui pour prendre de ses nouvelles, il est faible et mal en point. Sa sœur, Océane, lui rend aussi visite le lundi 23 janvier. Mais quand celle-ci frappe à la porte de son appartement, personne ne répond.
Étonnée, la femme appelle son médecin traitant croyant que son frère était allé le voir. Le médecin lui dit qu’il ne l’a pas vu de la journée. Inquiète, Océane prévient les pompiers. Ces derniers se rendent à l’appartement de Daniel et découvrent son corps sans vie.
La famille va porter plainte
Les secours ont retrouvé le corps sans vie de Daniel Perrette étendu près d’une mare de sang qu’il a régurgitée. D’après les résultats de l’autopsie, le pauvre homme s’était perforé une partie de l’intestin grêle.
D’où les douleurs atroces qu’il a ressenties au niveau de son ventre. Priscilla, l’autre sœur de Daniel, ne cache pas sa déception. Elle se dit indignée par l’insouciance des médecins qui ont pris en charge son frère aux urgences.
« Je ne comprends pas pourquoi on ne lui a pas fait un scanner, pourquoi on l’a laissé repartir seul alors qu’il n’allait pas bien et qu’il le disait. On aurait dû le surveiller un minimum de temps. On ne comprend pas et on veut des explications », a-t-elle déclaré.
Priscilla et les siens souhaitent porter plainte contre l’hôpital pour que justice soit faite. Ils ont fixé un premier rendez-vous avec la police et entendent bien mener toutes les démarches à leurs termes. De son côté, le parquet de Mulhouse a ouvert une enquête.
Leur but est de déterminer si des fautes ont pu être commises aux urgences. Le groupe hospitalier quant à lui a adressé « tout son soutien à la famille du défunt ». Il dit se tenir « à sa disposition pour toute précision médicale ».
Un fait presque similaire
Une affaire similaire a fait beaucoup parler à Fondettes en Indre-et-Loire. Le soir de Noël, une sexagénaire, qui présentait des difficultés respiratoires, est emmenée par son mari aux urgences. Ils croyaient pouvoir y recevoir des soins.
Malheureusement, la clinique de l’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire a refusé de les recevoir. Au lieu de soigner la femme malade, l’hôpital l’a invitée à « appeler le 15 ou se déplacer aux urgences du CHRU Trousseau de Tours ». Ce qu’elle fit, une fois rentrée chez elle.
Contrairement à la clinique, le Samu prend au sérieux la situation. Il dit au couple de patienter et leur envoie une équipe de pompiers pour voir ce qu’il se passe. Malheureusement, alors que les secours sont encore en chemin, la sexagénaire fait un arrêt cardiaque. À leur arrivée, ils ne parviennent pas à la réanimer.
Source : L’Indépendant