Panier anti-inflation : Système U frappe très fort et propose 150 produits à prix coûtant

Le groupe Système U devance le gouvernement et lance un panier anti-inflation. Une initiative que la ministre déléguée au commerce loue.

© iStock

Afficher Masquer les titres

Le groupe Système U a annoncé le 1er février le lancement d’un panier anti-inflation. Une initiative qui intervient avant celle que le gouvernement espère mettre en œuvre le 1er mars prochain. Ce panier pourra contenir « 150 produits à prix coûtant ».

Un panier anti-inflation avant celui du gouvernement

Avant même celui du gouvernement, le groupe Système U vient de lancer un panier anti-inflation. Ce mercredi, l’enseigne a mis en place un panier de « 150 produits à prix coûtant ». À en croire Dominique Schelcher, président de l’enseigne, cette initiative est « pour une durée indéterminée ».

Ce lancement intervient alors que le gouvernement est en discussion avec le secteur d’unpanier anti-inflation. Le 4e distributeur français derrière Leclerc, Carrefour et Intermarché ne se retirent pas des discussions avec le gouvernement. Son PDG affirme qu’ils continuent à s’y inscrire.

L’enseigne Système U a lancé ce panier parce qu’il y a, selon Dominique Schelcher, urgence sur le pouvoir d’achat. Le PDG a expliqué à l’AFP que le 1er mars est encore loin. En effet, cette date correspond à la date à laquelle le gouvernement espère faire lancer son panier anti-inflation.

Des produits de la marque du distributeur

Dans les Hyper U et Système U, l’enseigne vendra 150 produits comme la loi 150 produits le prévoit, et ce sans plus de marge.

Il y aura parmi ces produits, de la farine, des pâtes, de la mayonnaise, de l’huile, du café, du miel, du thon. Mais encore des yaourts, du lait, du pain de mie ou des burgers. L’ensemble de ces produits sont de la marque du distributeur. Autrement dit, ce sont des produits dont l’enseigne est propriétaire.

« Quand le projet du gouvernement aura abouti, on extraira 50 produits des 150 », souligne le patron de l’enseigne.

C’est selon lui pour compenser le panier anti-inflation qui doit servir à comparer les enseignes. Dominique Schelcher avance que depuis le début de l’année civile, il y a de la tension en termes de pouvoir d’achat. D’autant plus avec les dépenses contraintes qui s’accélèrent ainsi que les prix de l’énergie ou des assurances, carburants.

Le panier anti-inflation du gouvernement

Ce n’est pas la première fois qu’un acteur de la distribution met en place ce genre d’opérations. Depuis le retour de l’inflation dans le quotidien des Français, les opérations se multiplient dans le secteur. Parmi celles-ci, les prix bloqués, le bouclier anti-inflation et maintenant le panier anti-inflation.

Toutes ces opérations ont pour but d’attirer ou de fidéliser des clients, face à une inflation alimentaire de 13,2 % sur un an en janvier. Le gouvernement a annoncé prévoir un panier anti-inflation. Celui-ci implique une cinquantaine de références pouvant servir de base de comparaison entre enseignes.

Olivia Grégoire a indiqué, sur Europe 1, proposer aux distributeurs :

« une action collective, ensemble, à partir du mois de mars ».

Une action qui durera trois mois, et les enseignes pourront l’accepter ou non. À noter qu’Olivia Grégoire est ministre déléguée du Commerce.

Elle a d’ailleurs salué l’initiative de Système U dans un message à l’AFP. Initiative qui, selon elle, va dans le sens du projet du gouvernement d’un panier de produits essentiels du quotidien vendus au meilleur rapport qualité prix. La ministre déléguée souhaite poursuivre les discussions avec les autres enseignes :

« pour que ce dispositif puisse très vite donner sa pleine mesure ».

Elle espère y parvenir, et heureusement, les distributeurs ne se sont pas fait attendre pour mettre en place des opérations coups de poing. Elle regrette seulement que ces derniers le fassent de façon désordonnée.

Une vingtaine de références sur 20 000

Le panier que le gouvernement entend mettre en place pourra se présenter sous la forme de « familles de produits ». Cela comprend notamment les frais et l’hygiène. Ce serait aux distributeurs de fixer les références selon les dires d’Olivia Grégoire. L’accent ne se portera pas uniquement sur les tarifs :

« J’ai à cœur que ce soit des produits de qualité, des produits frais, possiblement bio, dans des marges importantes, et pas uniquement un panier petit prix. »

Deux semaines plus tôt, le ministère avait évoqué une vingtaine de références sur 20 000 à 30 000 références en magasin. Par ailleurs, le gouvernement prévoit également de préserver le droit à la concurrence des grandes enseignes. Il veut protéger les fournisseurs.

« Si les prix sont bas, ce n’est pas sur le dos de nos agriculteurs ou producteurs qu’il faut que ces marges soient trouvées », a prévenu Olivia Grégoire.

Sources : tf1info.fr

Il était une pub est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Suivez-nous :