Inflation : le prix de votre caddie de courses va augmenter en mars

Alerte inflation ! Olivier Dauvers, expert de la grande distribution, a annoncé un mois de « mars rouge ». Découvrez tous les détails.

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L’année 2022 n’a pas été de tout repos. Inflation, pénurie, flambée des prix de l’énergie… Les consommateurs en ont vu de toutes les couleurs. Mauvaise nouvelle pour les consommateurs. L’inflation risque d’être encore plus rude à partir du mois de mars. On vous explique tout.

2022, une année marquée par l’inflation

Selon les spécialistes, plusieurs raisons ont fait de 2022 une année aussi catastrophique. L’une d’elles est la pandémie de la Covid-19 qui a frappé la France et les pays européens en 2020. Les confinements ont en effet été un réel souci pour les entreprises et les fournisseurs.

À cause d’eux, l’année 2022 a été l’année de rattrapage des pertes enregistrées deux ans plus tôt. Par ailleurs, la hausse des prix du pétrole et du gaz a également posé un problème. De janvier à octobre 2022, les prix avaient constamment augmenté obligeant les foyers français à revoir leur consommation.

Ce n’est que vers la fin du quatrième trimestre que les choses ont commencé à se calmer. Durant cette période, le prix du baril de pétrole qui était à hauteur de 124 dollars en mars est revenu à 83 dollars. Même son de cloche pour le gaz.

Alors que son prix avait enregistré un chiffre record, il a fini par prendre une proportion plus raisonnable fin 2022. Interrogée sur l’inflation qui a sévi la France en 2022, Pascale Hébel, directrice associée de C-Ways, a offert quelques explications.

« On n’est pas en rupture complètement totale puisque l’année de rupture a été 2020 (…) Mais c’est vrai qu’on entame un XXIe siècle qui n’est pas du tout le même que le XXe. Notamment avec le choix des consommateurs très différents », a-t-elle précisé.

Vers un mois de mars chaotique ?

Pour limiter la hausse des prix, le gouvernement a été contraint de prendre certaines mesures. Bouclier tarifaire, aides sociales, remise carburant lui ont permis de soutenir la population durant plusieurs mois.

Malheureusement, ces solutions sont éphémères. Même si elles ont donné des résultats plus ou moins satisfaisants, elles ne pourront pas éradiquer complètement la crise économique. Surtout que dans quelques mois, la situation risque de devenir encore plus critique.

En effet, l’expert de la grande distribution, Olivier Dauvers, a annoncé un mois de mars rouge pour le Vieux Continent. Selon ses prévisions, les prix qui avaient considérablement baissé fin 2022, vont augmenter à partir de cette période. Les consommateurs sont prévenus.

Michel Edouard Leclerc, le patron de E. Leclerc, redoutait depuis plusieurs mois déjà la survenue de cette augmentation. Lors d’une interview à BFMTV, il s’était dit inquiet, car tous les paramètres indiquaient une inflation encore plus terrible.

« L’inflation n’est pas que passagère (…) Mes collaborateurs me rapportent qu’il n’y a aucune demande de hausse inférieure à deux chiffres (…) On va vers un tsunami d’inflation », avait-il déclaré.

Si les prévisions venaient à se réaliser, les consommateurs seraient une nouvelle fois victimes. Les prix risqueraient en effet d’augmenter d’environ 10 à 25 %, comme demandé par les industriels. Une hausse record qui va certainement faire l’objet de nombreuses discussions très prochainement.

Inflation : un pouvoir d’achat en baisse

Les mesures prises par le gouvernement ont permis d’atténuer les effets de l’inflation. Cependant, elles n’ont pas réussi à éviter une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. C’est pourquoi, un renforcement des prestations sociales a dû être fait.

La plupart des aides comme les retraites complémentaires ont, en effet, été revalorisées. Ce qui a permis à de nombreux foyers de subvenir à leurs besoins malgré la crise.

Une question se pose alors : cette revalorisation des aides pourra-t-elle maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs sur le long terme ? En vérité, rien n’est moins sûr. Comme l’inflation risque d’être encore plus dévastatrice, impossible de dire si ces mesures résisteront.

Interrogé sur le sujet, François Villeroy de Galhau, qui est gouverneur de la Banque de France, a été franc. Selon lui, la crise va encore faire des ravages, et le peu que l’on puisse faire, c’est se préparer correctement.

« Soyons en même temps honnêtes avec nous-mêmes, le recours aux médications doit être temporaire. L’objectif des politiques publiques à moyen terme doit être, après une période de transition, de se confronter au monde tel qu’il est et de surmonter des difficultés qui ne sont pas près de disparaître », a-t-il affirmé.

Sources : ladepeche.fr

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