Réformes 2023 : à quoi s’attendre durant cette nouvelle année ?

Pour son deuxième mandat, Emmanuel Macron souhaite poursuivre sa politique de refondation en France. Chômage, retraites..voici les réformes prévues en 2023

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Réélu pour la seconde fois en mai 2022, notre président de la République souhaite mener plusieurs réformes en 2023. Parmi ses projets ? Revoir le système de retraites, ajuster l’indemnisation assurée par Pôle emploi, ou encore encadrer davantage le secteur de l’énergie. Entre les polémiques et le jargon politique, s’informer sur les prochains changements peut s’avérer difficile. Or, toutes ces nouveautés auront un impact crucial sur le quotidien de tous les Français. Pour vous aider à comprendre ce qui vous attend, la rédaction d’Il était une pub vous présente le calendrier de ces nouvelles mesures en 4 points clés.

Réformes 2023 : le projet de loi relatif énergies renouvelables, un vote prévue ce 10 janvier

Ces dernières années, la transition écologique et le rapport aux énergies ont pris beaucoup de place dans le débat. En cause ? Des changements climatiques de plus en plus visibles. Ainsi, tout le monde a subi les sécheresses et la canicule de l’été 2022. Et cette situation a conduit à un certain éveil des consciences. D’un autre côté, la récente hausse des tarifs du gaz et de l’électricité a suscité un vent de panique pour les ménages. Aussi, cette nouvelle loi sur les énergies renouvelables fait partie des réformes très attendues en 2023.

Pour le gouvernement, il s’agit de favoriser la quantité et la qualité. Les Français doivent disposer d’assez d’électricité pour maintenir leurs activités. Mais il faut aussi aider les fournisseurs à produire de manière plus durable. Pour ce faire, le vote d’une nouvelle loi aura lieu dès la semaine prochaine. Il vise à repérer les lieux les plus pertinents pour les installations d’éoliennes. Ces dispositifs, qui permettent de générer de l’énergie via la force du vent, impliquent de cartographier le territoire. Les pouvoirs publics pourront donc encourager leurs implantations dans les zones concernées.

Parmi les réformes de 2023, celle-ci permettra aussi d‘encourager la production d’énergie solaire. Comment ? En rendant les panneaux solaires obligatoires sur les toits de tous les parkings extérieurs, d’une superficie supérieure à 1500 m².  Les parlementaires procéderont ainsi au vote solennel de cette loi dans les prochains jours.

Le 10 janvier, Elisabeth Borne dévoilera le projet de réforme des retraites

Ici, nous allons évoquer un projet qui divise l’opinion et qui fâche beaucoup d’élus à l’Assemblée Nationale. Il s’agit pourtant de l’un des réformes plus importantes de l’année 2023. Il s’agit bien sûr de la réforme des retraites. Souvent mentionnée, et déjà reportée, la présentation d’Elisabeth Borne aura finalement lieu ce 10 janvier.

Or les débats s’annoncent plutôt houleux entre le gouvernement et les députés de l’opposition. En cause ? Le recul de l’âge légal de départ en retraite, jugé indispensable par Emmanuel Macron. Le président a d’ailleurs confirmé sa position lors des vœux prononcés pour le jour de l’an.

« L’objectif est de consolider notre régime de retraites par répartition qui sans cela serait menacé, car nous continuons de financer à crédit. Pour ce faire, l’allongement de nos carrières de travail sera progressif. Il se fera par étapes sur près de dix ans. »

S’il fait parmi des réformes clés en 2023, ce projet de loi a fait l’objet d’un report. Initialement, la Première Ministre devait en révélé tous les détails le 7 décembre devant les parlementaires. Mais le gouvernement a préféré décaler cette séance au 10 janvier. Du côté de l’opposition, certains estiment que cette décision a été prise pour éviter une « contagiosité du mécontentement » durant les fêtes de fin d’année. Mais d’après l’exécutif, il s’agit surtout de laisser plus de temps à Elisabeth Borne pour présenter ce texte aux partenaires sociaux. Ainsi, la cheffe du gouvernement doit rencontrer les organisations professionnelles et syndicales, les 3 et 4 janvier 2023.

Le nerf de la guerre ? Des départs en retraites repoussés à 64, voire 65 ans. Cette mesure fait partie des réformes incontournables en 2023. Mais outre le rallongement des carrières, ce texte prévoit aussi des exceptions. Notamment pour ceux qui ont commencé à travailler jeune, ou qui ont exercé des métiers difficiles.

Réformes 2023 : un nouveau projet de loi relatif au nucléaire, examiné le 17 janvier

Comme nous l’avons dit, le gouvernement souhaite favoriser l’essor des énergies renouvelables. Aussi, l’État va aussi légiférer en faveur du nucléaire. L’objectif ? Atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Même si ce mode de production connaître de nombreuses critiques, spécialement parmi les écologistes, il s’agit d’encourager son développement.

Ce texte phare parmi toutes les réformes de 2023, vise donc à simplifier l’installation des réacteurs nucléaires. Pour ce faire, il prévoit de faciliter les démarches, surtout sur le plan de l’urbanisme. En effet, installer un réacteur implique souvent de lourdes procédures. Or, lorsqu’il assurait sa dernière campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis de faire construire six réacteurs de plus.

La durée d’indemnisation par Pôle emploi va changer dès le 1er février

Comme nous l’avons, certaines réformes plutôt controversées vont survenir en 2023. Mais parmi elles, la réforme de l’assurance chômage a déjà fait couler beaucoup d’encre. Du côté des syndicats, la grogne a déjà pu se faire entendre. Ainsi, le représentant de la CGT, Denis Gravouil n’a pas caché sa colère après l’annonce du gouvernement.

« Sur le fond, comme sur la méthode, c’est un très mauvais cadeau de Noël. On est en train de pousser des chômeurs vers le RSA, vers la très grande pauvreté. »

Il y aura plusieurs réformes en 2023. Mais celle-ci a suscité l’indignation des partenaires sociaux. En cause ? Un raccourcissement de l’indemnisation versée par Pôle emploi. Jusqu’à présent, les demandeurs d’emploi ayant travaillé 12 mois pouvaient prétendre à 12 moins d’allocations. Or, dès le 1er février, ils n’auront plus droit que 9 mois d’indemnité, si le taux de chômage passe sous la barre des 9 %. Le Ministre du Travail, Olivier Dussopt, résume la situation.

« Quand tout va bien, on durcit les règles, et quand ça va mal, on les assouplit. » 

Devant la fronde des syndicats, le gouvernement a pourtant déjà eu un premier mouvement de recul. En effet, il a annoncé que le troisième volet de cette réforme ne serait plus à l’ordre du jour. Pour rappel, il s’agit de réduire la durée d’indemnisation de 40 %, dans le cas d’un taux de chômage inférieur à 6 %. Une première victoire pour Denis Gravouil, de la CGT, qui se félicite pour ce « recul tactique » de la part de l’exécutif.

Sources : capital.fr

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