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Né en 1984, Amir a connu la gloire à 32 ans, en participant au célèbre télécrochet musical de TF1. Au cours de cette aventure, il parvient à s’imposer jusqu’en final. Et fort de ce beau succès, il représentera même la France à l’Eurovision en 2016. Désormais, le chanteur a plus de 4 albums à son actif. Mais il a aussi eu l’occasion de devenir père. Pourtant, l’artiste n’a pas forcément eu une enfance des plus faciles. On vous explique tout.
Amir se confie face à Frédéric Lopez
En effet, ce dimanche 19 février, l’animateur a invité la star à rejoindre le programme Un dimanche à la campagne. Le concept de l’émission ? Des personnalités publiques se retrouvent dans un cadre intimiste, pour évoquer leur vie à cœur ouvert, en compagnie de Frédéric Lopez.
Ainsi, Amir a accepté de se prêter au jeu, pour un moment « hors du temps. » Sur le plateau, il a aussi évoqué les ennuis de santé qu’il a connu dès sa toute petite enfance. Une différence qui l’a beaucoup affecté. Mais qui a aussi conduit sa mère à l’élever de façon exemplaire.
« Je pense qu’elle en avait besoin elle aussi, parce que son fils aîné qui nait différent, abîmé, au départ, elle a considéré que c’était sa faute. Ma naissance a été dramatique pour elle au départ de ce point de vue là. »
En cause ? Une malformation située au niveau de l’oreille, qui va fortement impacter le petit Amir durant ses plus jeunes années.
« Le handicap auditif m’a beaucoup moins dérangé que le handicap esthétique parce que je suis né avec ce qu’on appelle une microtie. C’est-à-dire une oreille qui ne s’est pas développée, qui est restée au stade de l’embryon. J’étais asymétrique jusqu’au jour où je me suis fait opérer pour que l’oreille prenne une forme plus classique, plus normale. »
Heureusement pour lui, son éducation va lui donner une grande force morale. Et ce grâce à sa maman, qui l’a toujours encouragé.
« Très tôt, elle m’a fait comprendre qu’il n’y avait pas de problème, qu’il n’y avait pas de handicap, que c’était normal. »
Un douloureux souvenir
Cette oreille atrophiée a beaucoup marqué Amir. Face à Frédéric Lopez, il a ainsi révélé que ce handicap lui avait causé de gros complexes, vis-à-vis de ses petits camarades.
« Pour ne pas qu’on se moque de moi, j’avais toujours les cheveux longs jusqu’à seize-dix-sept ans, l’âge où je me suis fait opérer. »
Adolescent, ce problème de santé était un sujet tabou pour lui.
« C’était peut-être le seul point sensible du garçon insensible que j’étais. Quand je dis insensible, c’est qu’il était difficile de me déstabiliser, de me faire pleurer ou de m’agacer, sauf si on s’attaquait à mon oreille. Aujourd’hui, je me demande si ce n’était pas un prétexte pour me bagarrer de temps en temps. »
Heureusement, Amir a pu se faire opérer avant l’âge adulte. Désormais, son oreille paraît tout à fait normale. Mieux : elle ne l’a jamais empêché de faire carrière. Et pour cause : le chanteur a su utiliser cette faiblesse, comme un atout, qui l’a boosté.
« Au départ, par plein de biais : je pouvais monter sur une table et danser, faire un sketch, imiter quelqu’un, et chanter. Je cherchais les acclamations, je cherchais à être aimé. J’avais besoin du regard de l’autre, je m’adaptais au regard de l’autre. »
