Florent Pagny : Jean-Jacques Goldman a sauvé sa carrière de chanteur

Florent Pagny, qui est en rémission de son cancer, a jadis connu des échecs. Néanmoins, aidé de ses proches, il a repris du poil de la bête.

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Le 1ᵉʳ janvier, le chanteur, qui a vendu 15 millions d’albums durant sa carrière, était à l’honneur sur TF1. Effectivement, au grand bonheur de ses fans, la chaîne a diffusé un documentaire sur leur idole intitulé « Florent Pagny, Un homme libre ».

Pendant 1 h 41, le programme explore le parcours de l’interprète de « Savoir aimer » : ses succès, sa chute, sa renaissance… Et ce, avec la participation de ses proches pour qui il doit sûrement beaucoup. Il peut aussi remercier Jean-Jacques Goldman.

Ses débuts dans le cinéma et la musique

Florent Pagny, fils de Jean et Odile Pagny, est venu au monde le 6 novembre 1961 à Châlon-sur-Saône. Enfant hyperactif, il n’aimait pas beaucoup l’école. D’ailleurs, à l’époque, il changeait souvent d’établissements scolaires.

Son truc à lui, c’était le chant. Pas étonnant quand on sait que sa maman lui chantait souvent des opéras quand il était dans son ventre. Consciente du potentiel de son garçon, Odile Pagny a alors décidé de l’orienter vers le chant lyrique.

Pour ce faire, elle l’a inscrit au Conservatoire de Levallois-Perret, à Paris. Ayant quitté l’école à 15 ans, Florent Pagny s’est retrouvé seul dans la capitale. Pour subvenir à ses besoins, il enchaînait donc les petits boulots.

En 1980, alors qu’il travaillait comme barman au « Broad », il rencontre le directeur de casting Dominique Besnehard. Après avoir discuté avec ce dernier, Florent Pagny passe le casting du film « Diva » de Jean-Jacques Beineix. Hélas, il a été recalé.

Déçu, il n’abandonne pas pour autant. Et sa persévérance sera récompensée puisque après cet échec, le jeune homme enchaîne les tournages et les seconds rôles. Il donne même la réplique à des monstres du cinéma comme Jean-Paul Belmondo dans « L’as des as ». Ou encore Gérard Depardieu dans « Fort Saganne ».

Bien que sa carrière au cinéma ait cartonné, Florent Pagny n’oublie pas son grand amour : la musique. Voyant le succès de son ami Patrick Bruel, rencontré durant un casting, il se lance à son tour.

En 1987, il sort alors son premier single intitulé « N’importe quoi » et ce fut un carton. Vendu à 700 000 exemplaires, le titre tourne en boucle dans les radios et se hisse en première place au top 50. Par ailleurs, le chanteur décroche même la Victoire de la Révélation masculine de l’année. Une star est née.

Florent Pagny : amour et descente aux enfers

Avec son look de rebelle et ses paroles anticonformistes, Florent Pagny était adulé et détesté. En parallèle, le chanteur rencontre l’amour en la personne de Vanessa Paradis. Tout comme lui, cette dernière cartonnait dans les charts notamment avec son tube légendaire « Joe le Taxi ».

À l’époque, Florent Pagny partageait une maison en banlieue parisienne avec ses amis, dont Jean-Pierre Loustau. Dans « Florent Pagny, Un homme libre », ce dernier raconte le jour où il a surpris Vanessa Paradis dans les bras du chanteur.

« Un matin, je descends, j’arrive dans sa chambre et là, j’hallucine, je vois la tête de Vanessa Paradis », a-t-il révélé.

Étant toutes les deux des stars de la chanson, la romance entre Florent Pagny et Vanessa Paradis était très médiatisée. Lassé de voir son couple étalé dans les journaux, le chanteur décide de régler ses comptes avec ces derniers.

Ainsi, en 1990, il sort le titre « Presse qui roule ». Hélas, cette chanson provoquera le déclin de sa carrière, mais marquera également la fin de son histoire d’amour. En effet, Vanessa Paradis le quitte après 3 ans d’idylle.

En plus de cette rupture douloureuse, Florent Pagny devait également faire face aux critiques venant de la presse. Ses albums ne marchaient plus. Viré par son producteur, il était ruiné et déprimé.

Toujours dans le documentaire « Florent Pagny, Un homme libre », Kad Merad, devenu l’un de ses proches amis raconte :

« Quand je l’ai rencontré, il dormait pratiquement dans sa bagnole, c’est l’époque où il se fait planter par tout le monde (…) Tout le monde se foutait un peu de sa gueule (…) ça marchait plus, ça aurait pu s’arrêter comme ça pour lui.»

Rencontre avec Azucena et renaissance

Heureusement, durant sa descente aux enfers, Florent a pu compter sur le soutien de ses amis dont Kad Merad justement. Mais aussi le designer Philippe Starck, qui lui a offert une petite maison de 50 m² sur l’île Saint-Germain, à Issy-les-Moulineaux.

En 1992, Florent Pagny a fait une rencontre qui jouera un rôle très important dans sa renaissance. Il s’agit bien évidemment de celle qui deviendra sa femme, le mannequin et artiste peintre argentine, Azucena Caamaño. Leurs chemins se sont croisés lors d’un dîner.

Selon la jolie brune, au moment de leur rencontre, les gens disaient que Florent Pagny était un chanteur fini. Et bien, ils avaient tort. Rencontré Azucena, qu’il a épousée en 2006, a aidé le chanteur à se sortir la tête de l’eau.

Voulant prendre sa revanche, il sollicite Jean-Jacques Goldman qui lui signera deux chansons sous le pseudonyme de Sam Brewski. Cette collaboration lui a permis de revenir sur le devant de la scène.

Le single « Si tu veux m’essayer » fut un carton et d’autres s’ensuivront. Concernant Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel affirme qu’il a été déterminant dans « la renaissance, voire la naissance de Florent Pagny ».

Et en 2012, Florent Pagny avait tenté l’aventure « The Voice ». Et jusqu’à présent, il est le coach ayant le plus grand nombre de victoires. Hélas, au début de l’année 2022, une mauvaise nouvelle est venue bouleverser sa vie. Il s’agit bien évidemment de son cancer.

Encore une autre épreuve que le chanteur a su surmonter, et ce, toujours avec l’aide de ses proches. D’ailleurs, comme nous l’avons dit en prélude, il est en pleine rémission et prévoit même de retourner sur scène. Nul doute que ses fans seront au rendez-vous.

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