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Ces dernières années, l’image des Ehpad a été ternie par de nombreux scandales : maltraitance, rationnement alimentaire, coûts exorbitants pour des services médiocres… Face à cela, de plus en plus de personnes âgées choisissent de vieillir chez elles. Cependant, ce choix nécessite un budget conséquent. Entre les aménagements du logement, l’aide à domicile et les frais de santé, la facture peut rapidement grimper. Pour mieux comprendre, Retraite.com et Silver Alliance ont publié la 5ᵉ édition du baromètre « Combien ça coûte d’être vieux en France ? ». En 2023, le maintien à domicile représentait un coût mensuel moyen de 1 260 euros, avec des variations selon l’âge.
Vieillir chez soi coûte plus cher qu’avant
Entre 2020 et 2024, les prix des produits et services pour le maintien à domicile ont augmenté de 20,84 %, bien au-delà de l’inflation générale de 14,80 %.
« Les crises successives comme le Covid et la guerre en Ukraine, combinées à l’inflation, ont contribué à ces hausses importantes », explique Benjamin Zimmer, directeur de Silver Alliance.
Le coût à prévoir pour vieillir chez soi varie également en fonction de l’âge :
- Entre 65 et 75 ans : 704 euros par mois.
- De 75 à 85 ans : 912 euros par mois.
- Après 85 ans : 2 165 euros par mois.
Pour comparaison, vivre en Ehpad coûte en moyenne 2 310 euros par mois, selon la CNSA (Caisse nationale de solidarité et d’autonomie).
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Les postes de dépenses les plus lourds
Certains postes de dépenses ont connu des hausses particulièrement marquées en 2023 :
- La mutuelle : En raison de la réduction des remboursements par l’Assurance maladie, les complémentaires santé ont augmenté leurs tarifs de 9 % sur un an.
- Les services à la personne : Le secteur souffre de tensions en matière de recrutement, et les hausses successives du SMIC ont fait grimper les coûts des aides à domicile. Il s’agir pourtant d’une charge indispensable quand on veut vieillir chez soi.
En parallèle, des dispositifs comme le 100 % santé ont permis de rendre certains équipements, comme les appareils auditifs, plus accessibles et performants.
Adapter son logement pour bien vieillir
Pour rester chez soi dans les meilleures conditions, il est essentiel d’anticiper et d’investir dans des aménagements adaptés.
« Outre les dépenses récurrentes comme la mutuelle ou la livraison de repas, il faut prévoir des douches à l’italienne, des barres d’appui ou d’autres ajustements pour faciliter la vie quotidienne », souligne Benjamin Zimmer.
Depuis 2024, l’État propose MaPrimeAdapt’, une aide dédiée aux ménages modestes souhaitant réaliser des travaux pour adapter leur logement afin de vieillir à domicile.
Anticiper pour éviter les urgences
Agir à l’avance permet souvent d’économiser et d’éviter des situations d’urgence coûteuses, quand on souhaite vieillir chez soi.
« Il faudrait davantage sensibiliser les familles, car beaucoup attendent une situation critique pour réagir », regrette Cécile Bréfuel, directrice marketing chez Stannah, spécialiste des monte-escaliers.
D’après la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), le nombre de seniors en perte d’autonomie augmentera de 384 000 personnes supplémentaires d’ici à 2030, rendant l’anticipation d’autant plus essentielle.
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