Branlebas de combat sur les plateaux télé… Les sondages l’avaient annoncé, le scrutin vient de le confirmer : le Rassemblement national (Jordan Bardella) a devancé de loin les autres partis. Avec 31,5 % des votes. À titre de comparaison, la liste de Renaissance, « Besoin d’Europe » n’a obtenu que 15,2 % des suffrages. Vient ensuite Place publique, avec la liste « Réveiller l’Europe », menée par Raphaël Glucksmann, avec 14 % des voix. Et enfin LFI, qui a convaincu 8,7 % des électeurs. Devant ces résultats accablants, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale.
En clair, dans quelque temps, les Français vont devoir élire de nouveaux députés. Une perspective qui inquiète beaucoup à gauche comme à droite.
« Il joue à la roulette russe avec le destin du pays. », déplore Valérie Pécresse ( Les Républicains)
Du côté du Rassemblement national, la bataille pour l’Assemblée nationale excite de grandes ambitions.
« Nous sommes prêts à exercer le pouvoir, à redresser le pays, à faire revivre la France. », a déclaré Marine Le Pen.
Et pour cause : si les élections législatives reflètent le scrutin européen, la cheffe du parti du RN pourrait bien devenir Premier ministre dès le mois juillet prochain…
Assemblée nationale : vers un tournant à l’extrême-droite ?
Après l’annonce des résultats, tombée vers 20 h ce dimanche 9 juin, Emmanuel Macron a pris la parole sur le petit écran. C’est face aux téléspectateurs qu’il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Une stratégie du choc. Qui vise à donner la main aux électeurs, dans un contexte troublé.
» J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. », a indiqué le président.
Alors que les dernières élections législatives datent de juin 2022, la campagne va reprendre immédiatement pour la classe politique. Afin de désigner de nouveaux députés. Face à la percée historique du RN, les autres partis doivent se concerter pour définir une stratégie. À gauche, Raphaël Glucksmann s’est montré très critique sur la dissolution de l’Assemblée nationale.
« Un jeu extrêmement dangereux avec la démocratie et les institutions. », a commenté le candidat de Place Publique.
Néanmoins, il ne semble pas décidé à faire alliance avec les élus LFI, ni à relancer la NUPES. Mais pour l’heure, les débats se poursuivent, et rien n’est encore joué…
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