CGT : la mobilisation du syndicat à l’approche des JO de Paris 2024

Alors qu'Emmanuel Macron compte sur une trêve olympique pour suspendre les grèves durant les JO de Paris 2024, la CGT ne semble pas décidée à se laisser faire.

Ce 16 avril, la flamme olympique a commencé son périple légendaire ! Allumée à Olympie, elle va transiter par la Grèce, avant d’arriver dans à Marseille, par bateau, le 8 mai prochain. Une étape clé, qui sonne le début des festivités en amont des JO de Paris 2024. Afin que cet événement de premier plan se déroule bien, la France va devoir redoubler d’efforts. L’objectif ? Accueillir les athlètes et les touristes dans les meilleures conditions. Avec des services à la hauteur de leurs attentes. Et des transports fonctionnant de façon optimale. Mais la CGT a déjà commencé à se mobiliser, à moins de 100 jours des Jeux Olympiques.

Cette fois, il ne s’agit pas d’un mouvement qui se limite aux fonctionnaires et aux agents de la RATP / SNCF. Il regroupe également des travailleurs en poste dans des secteurs comme l’hôtellerie et les commerces. Réunis près de l’Opéra Garnier ou de l’Hôtel de ville, ils veulent lutter contre des régressions sociales à l’été 2024. Car d’après la CGT, les JO de Paris 2024 pourraient bien faire reculer les droits des salariés. Aussi, le syndicat évoque une véritable incendie social, si d’aventures l’événement devait prendre le pas sur le Code du travail.

LA CGT lance un avertissement

En effet, plusieurs consignes ont déjà été passées dans le secteur public. L’État, par exemple, aimerait mobiliser des agents la nuit. Ou le dimanche. Et même limiter la possibilité de poser des jours de congés plusieurs semaines avant les Jeux Olympiques. Certains travailleurs pourraient même se retrouver affectés en Île-de-France. Sans qu’une solution d’hébergement décente ne leur soit proposée.  La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a rappelé ces situations inadmissibles face à la foule rassemblée à Paris. Et elle a clairement donné le ton. Si les JO de Paris 2024 comptent, les acquis sociaux ont aussi leur importance.

« On défend nos droits, on défend les JO et on n’a pas à renoncer à nos droits au nom des JO. », clame Sophie Binet.

L’objectif de cette mobilisation ? Forcer le gouvernement à organiser une table ronde portant sur l’agenda social de l’organisation des Jeux. Pour enfin ouvrir des négociations, et rassurer les travailleurs. D’ailleurs, la secrétaire générale de la CGT avait déjà pris la parole sur France 2 ce 15 avril pour expliquer les revendications du syndicat.

« Les Jeux oui, mais il faut respecter le cahier des charges des Jeux olympiques qui étaient d’être exemplaires socialement et d’un point de vue environnemental. La CGT s’est battue pour qu’il y ait une charte sociale. Mais le problème, c’est qu’elle n’est plus appliquée. Car il n’y a pas de négociations, ni dans le public ni dans le privé, sur les conditions sociales d’organisation des JO. »

Sophie Binet a aussi demandé une compensation pour les travailleurs mobilisés en renfort.

« Une prime en contrepartie des contraintes demandées aux salariés des JO. »

Un tel dispositif a déjà été proposé aux forces de l’ordre. Ainsi qu’aux agents des douanes.

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