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En France, sur les ondes comme sur le petit écran, les citoyens ont plusieurs options pour s’informer. Certains se tournent vers l’audiovisuel public. Comme France 2, France 5, mais aussi France Inter ou France Culture. Mais d’autres préfèrent se tourner vers des médias privés. À l’image de TF1, M6 ou encore BFMTV. Or, depuis quelques années, les chaînes du groupe Bolloré défraient de plus en plus la chronique. Ainsi, le Conseil d’État vient de demander à l’Arcom de prendre des mesures, pour faire appliquer le pluralisme sur CNews. Une décision qui ravit les élus de gauche, et indignent les journalistes de cette chaîne. On fait le point !
L’association Reporters sans frontières avait saisi le Conseil d’État
Autrefois, l’autorité chargée de réguler les programmes télévisés était le CSA. Mais depuis quelques années, elle fait peau neuve, et s’appelle désormais Arcom. Cette entité peut recueillir des signalements des téléspectateurs. Et même prononcer des sanctions contre les chaînes de télévisions en cas de dérives. Or, Reporters sans frontières a maintes fois tenté d’obtenir une action à l’encontre CNews. Sans succès. De ce fait, l’association a décidé de solliciter une juridiction compétente pour trancher : le Conseil d’État. Et la décision vient de tomber. L’Arcom devra bel et bien faire respecter le pluralisme sur la chaîne du milliardaire Bolloré.
✅ VICTOIRE ! Le Conseil d'État demande à l'Arcom de faire respecter le pluralisme sur #CNEWS !
Merci à @RSF_fr d'avoir mené ce travail. Désormais la dérive de la chaîne de Vincent #Bolloré n'est plus contestable ! pic.twitter.com/xTOzIhWzLO
— Aurélien Saintoul (@A_Saintoul) February 13, 2024
Certains députés, qui participent une enquête parlementaire sur le sujet, se réjouissent de la décision du Conseil d’État. En revanche, sur le plateau de CNews, les éditorialistes et journalistes se sont succédé toute la journée ce 13 février. Ils dénoncent une atteinte grave à la liberté d’expression. Laurence Ferrari, révoltée, a déclaré à l’antenne que la chaîne faisait l’objet d’un acharnement assez inédit.
« Vivement qu’une telle attention soit portée sur tous les autres médias. », a déclaré la journaliste dans son émission Punchline.
Pourquoi CNews fait polémique ?
La télévision n’obéit pas tout à fait aux mêmes règles que la presse écrite. En effet, les chaînes doivent faire preuve d’une certaine neutralité. Du moins, elles ont l’obligation de donner la parole à tous les courants politiques, de façon équitable. Or, sur CNews, les opinions de certains polémistes de droite, voire d’extrême droite, dominent largement le temps d’antenne. Précisons aussi que beaucoup de personnalités de gauche refusent d’intervenir sur ce média.
« Le pluralisme politique est essentiel pour garantir que vous receviez une information politique diversifiée. C’est à ce titre que vous pourrez exercer votre liberté d’opinion et de choix, au fondement de la démocratie. », note l’Arcom sur son site officiel.