Afficher les titres Masquer les titres
Les autorités françaises ont démantelé un important réseau criminel proposant de faux chèques vacances/cadeaux et de titres restaurants. En tout, les policiers et les gendarmes ont interpellé douze personnes. Un résultat qu’ils ont obtenu lors d’une grosse opération menée par l’Office central pour la répression du faux monnayage.
Faux chèques : près de deux ans d’enquête
Le 10 octobre dernier, après presque deux ans d’enquête, une quarantaine de gendarmes et policiers ont interpellé douze personnes. La plupart d’entre elles sont des hommes dans un intervalle d’âge entre 25 et 30 ans.
Il s’agit en fait d’un gros réseau criminel qui proposait des faux chèques vacances/cadeaux et titres restaurants. En proposant ces contrefaçons pour le tiers de leur valeur, le réseau a réalisé un énorme chiffre d’affaires. Soit 2 millions d’euros en fourchette basse.
À lire Voici ce qui attend les tickets-restaurant en 2025 (avec une bonne nouvelle à la clé)
Il a ainsi causé un préjudice minimal de 6 millions d’euros. Les enquêteurs ont recensé plusieurs victimes, qui sont notamment des commerçants. Les autorités ont enregistré plus de 1 000 plaintes concernant cette affaire.
« C’est la première fois qu’on déniche un réseau de cette ampleur, on constate un essor important de ce commerce illicite sur les réseaux sociaux », a expliqué la cheffe de l’OCRFM, Yannette Bois, ce mercredi 18 octobre.
Sept personnes mises en examen
C’est l’Office central pour la répression du faux monnayage (OCRFM) qui a mené cette vaste opération. Pour rappel, l’opération se déroulait principalement à Marseille et à Aix-en-Provence. D’après Yannette Bois, l’OCRFM n’est pas parvenu à ce résultat tout seul.
La division de lutte contre la criminalité financière de la police judiciaire de Marseille a pris part à l’enquête. Sans oublier les cybergendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Ils ont ainsi mis sept personnes en examen et placé trois autres en détention. C’est sur plusieurs canaux de la messagerie Telegram que le réseau proposait ses faux chèques-vacances/cadeaux et titres-restaurants.
Mode d’emploi de ces faux chèques
Les fraudeurs prenaient bien soin d’expliquer à leurs cibles comment se servir de ces faux chèques vacances/cadeaux.
« Les malfaiteurs montraient patte blanche et annonçaient clairement la couleur », a raconté la cheffe de l’OCRFM.
Ils faisaient savoir à leurs victimes que les chèques contrefaits ne passaient pas la barrière du scan dans les magasins. Ils fournissaient une liste de magasins où l’on pouvait les utiliser sans problème.
« Ils fournissaient le produit et le mode d’emploi, avec même des offres promotionnelles ! », a indiqué Yannette Bois.
Cette dernière a aussi révélé le mode de paiement quand les malfrats faisaient imprimer les chèques et tickets à l’étranger. En effet, le paiement se faisait soit par virement bancaire, par coupon recharge, soit par cryptomonnaie.
Faux chèques-vacances, cadeaux et titres-restaurants : un réseau démantelé, 6 millions d’euros de préjudice
➡️ https://t.co/rV3xiT2ecs pic.twitter.com/V8FitMHy1N— Le Parisien | faits divers (@leparisien_fdiv) October 18, 2023
À lire Carte bancaire : pourquoi il est important de la signer au dos ?
Elle a également fait savoir que les malfaiteurs avaient recours au blanchiment d’argent. Les perquisitions ont permis de saisir 230 000 euros en liquide. Par ailleurs, Yannette Bois a aussi souligné que ce réseau criminel organisé faisait dans d’autres activités illicites. Par conséquent, l’enquête se poursuit.
Deux frères condamnés en septembre
Le mois dernier, deux frères Rochelais ont été condamnés pour avoir utilisé de faux chèques vacances/cadeaux et des titres restaurants. Les deux frères, âgés de 22 et 31 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Saintes le 7 septembre.
Poursuivis pour « escroquerie », ils ont écopé de 150 jours-amendes à 15 euros sans ristourne. Pourtant, ils ont plaidé la « naïveté » pour dire qu’ils ignoraient que c’étaient des chèques contrefaits. Le ministère public, quant à lui, n’y a pas cru et a demandé la condamnation des deux hommes.
À en croire Sud Ouest, les frères Rochelais ont utilisé ces chèques en octobre 2022. Le plus jeune a pu s’offrir un smartphone d’une valeur de 1 019 euros avec. C’est une vendeuse qui s’est rendu compte qu’il s’agissait de contrefaçons quand l’ainé voulait à son tour s’en servir. La vendeuse a alors appelé la police.
À lire Vous bénéficiez de la CAF ? Vous êtes peut-être éligible aux chèques vacances