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En France, le système de pensions peut sembler très complexe à première vue. En effet, selon la carrière qu’ils ont menée, les travailleurs ont affaire à des interlocuteurs différents. Cela dit, en fin de carrière, la CNAV concerne la plupart des travailleurs. Les indépendants, les salariés, mais aussi les contractuels du secteur public. Elle verse la retraite minimum (ou encore le minimum contributif). Or, les montants correspondants à ces pensions ont récemment changé. On vous explique tout !
Retraite minimum : de quoi parle-t-on ?
Ces derniers mois, la réforme des retraites a entraîné de nombreux débats houleux dans les médias comme au sein de la classe politique. Finalement, le gouvernement a su imposer cette mesure. Mais si l’âge légal de départ a reculé, l’exécutif a aussi pris des engagements sur une revalorisation de la retraite minimum. Aussi, pour les personnes ayant terminé leur carrière après le 1ᵉʳ septembre 2023, le minimum contributif passe désormais à 1 200 euros. Néanmoins, ce chiffre n’apparaît pas en toutes lettres dans les textes de loi. En fait, il résulte d’un calcul bien précis.
Pour obtenir le montant de votre retraite minimum, il faut faire l’opération suivante :
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- Additionner votre pension complémentaire + le minimum contributif majoré, que la CNAV vient de modifier.
Retraite minimum : les personnes concernées par ce montant de 1 200 euros
Pour mieux comprendre ce que signifie ce chiffre, il convient de faire quelques rappels. En fait, il ne correspond pas uniquement à la retraite de base. Mais bien au total de celle-ci, avec les pensions complémentaires. En claire, le retraite minimum devra atteindre 1 200 euros, en tenant compte des versements de la CNAV mais aussi de l’AGIRC-ARRCO (pour les anciens salariés du privé). Ce détail à son importance, mais nous allons voir qu’il existe bien d’autres conditions à remplir.
En effet, le seuil de retraite minimum de 1 200 euros ne concerne que celles et ceux qui peuvent justifier d’une carrière complète. À savoir :
- Avoir cotisé le nombre requis de trimestres selon votre année de naissance.
- Après perçu au cours de votre carrière un salaire supérieur ou égal au SMIC.
Enfin, sachez que le montant annoncé pour le 1 200 euros, correspond à un revenu brut (non net).
Les minimums contributifs : quels nouveaux montants ?
Les retraités touchants de petites pensions ont déjà peu bénéficié d’une hausse, grâce à un décret publié en août 2023. Mais pour s’informer sur la retraite minimum, il fallait encore attendre de connaître les fameux minimums contributifs. Avec cette nouvelle circulaire de la CNAV, les retraités et les travailleurs vont y voir plus clair :
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- Le minimum contributif (MiCO) atteint maintenant 709,13 euros, soit une hausse de 25 euros.
- Quant au minimum contributif majoré, il grimpe à 847,57 euros, soit une augmentation de 100 euros.
À noter : il faut savoir que les caisses complémentaires n’ont pas de seuil de retraite minimum pour leurs paiements. En effet, les montants des pensions qu’elles versent varient selon le parcours professionnel de chaque retraité. Par ailleurs, sachez que si le total de votre pension de base + retraite complémentaire excède 1 352,23 euros, votre MiCo diminuera.
De plus, pour prétendre au MiCo fixé à 709,13 euros, vous devez faire partie de ceux qui touchent une retraite à temps plein. Afin d’avoir droit au MiCo majoré, en revanche, il faut avoir cotisé au moins 120 trimestres tout au long de votre carrière. En fait, ne confondez pas cette retraite minimum avec l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). En effet, le montant de cette prestation CAF (ou MSA) équivaut à 961,08, et certainement pas 1 200 euros.