Prix de l’essence : cette mesure inédite afin de réduire le coût pour les Français

Le coût du carburant atteint des records sans précédent. Face à cette envolée des prix, Élisabeth Borne autorise la vente à perte d’essence.

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Le 8 septembre dernier, le prix du litre de SP95 était en moyenne de 1,94 euro, tandis que le gazole coûtait en moyenne 1,88 euro par litre. En une semaine, les Français ont assisté à une augmentation de 2,3 centimes. Cependant, une lueur d’espoir apparaît pour les conducteurs roulant à l’essence.

En effet, Élisabeth Borne a annoncé que les distributeurs seraient autorisés à vendre de l’essence « à perte » pendant quelques mois. Cette mesure a été dévoilée lors d’un entretien publié le 16 septembre sur Le Parisien. Découvrez dans les prochaines lignes, les tenants et aboutissants de la nouvelle disposition.

Essence : mesure contre la hausse des prix

Le prix du carburant a beaucoup augmenté, jusqu’à atteindre la barre symbolique des deux euros par litre. Face à cette situation, la Première ministre, Élisabeth Borne, a déclaré que les distributeurs pourront vendre de l’essence « à perte ». Ainsi, pendant quelques mois, l’idée est de « baisser davantage les prix ».

« Avec cette mesure inédite, nous aurons des résultats tangibles pour les Français, sans subventionner le carburant », a-t-elle assuré.

La décision autorise, pour un temps, une pratique habituellement interdite par la loi depuis 1963. À savoir la vente à perte. Cette dernière consiste à vendre un produit en deçà de son coût initial pour le vendeur.

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Il s’agit d’une pratique réservée aux périodes de soldes, qui exclut les produits pétroliers. La cheffe du gouvernement a justifié cette initiative en expliquant qu’elle vise à aider les ménages en difficulté.

À cet égard, elle a rejeté les propositions de l’opposition, qui préconisait soit une réduction de prix similaire à celle de l’année précédente, soit une diminution de la taxation sur l’essence.

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La Première ministre française Élisabeth Borne quitte le Palais de l’Elysée après une réunion du Conseil des Ministres, le 21 juillet 2023 à Paris, France – Crédits photos : Getty Images

Élisabeth Borne a affirmé que « chacun prend sa part » et qu’il est « normal » de mettre à contribution les gros industriels. Elle rappelle alors que :

« La responsabilité de l’État, c’est aussi de baisser son déficit et sa dette. »

Un doute sur la vente à perte de l’essence

Cette déclaration d’Élisabeth Borne sur l’essence a surpris Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians. Il représente 5 800 stations-service traditionnelles, dont 3 400 sous l’enseigne TotalEnergies.

Récemment, TotalEnergies a plafonné le prix des carburants à 1,99 euro le litre dans la plupart de ses stations. Pour Francis Pousse, cette mesure n’est qu’une réponse aux grandes surfaces pour lutter sur un marché concurrentiel.

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Après tout, le prix de marché approche déjà les 2 euros. Il rejette catégoriquement l’idée de la cheffe du gouvernement sur l’essence :

« Nous pompistes, il est hors de question qu’on vende à perte. »

Il souligne que ses adhérents dépendent fortement de la vente de carburant. Les marges nettes des stations traditionnelles sont généralement de « 1 à 2 centimes » par litre en temps normal.

Il est sceptique quant à l’impact de cette mesure sur le pouvoir d’achat. Si les prix des fournisseurs des grandes surfaces continuent d’augmenter, elles ne pourront pas supporter une perte de « 15 centimes sur chaque litre d’essence ».

De son point de vue, le gouvernement devrait rapidement se décider à prendre des engagements concrets à ce sujet. Il attend notamment des dispositifs pour aider ses adhérents par rapport à la « dérégulation du marché ».

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Pompe à essence colorée avec pistolets de remplissage par temps ensoleillé – Crédits photos : iStock

Élisabeth Borne confronte Fabien Roussel

Depuis quelques jours, la montée des prix de l’essence suscite de vives discussions parmi les membres du gouvernement et la population. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, encourage des actions de protestation.

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Pour s’opposer à cette augmentation, il appelle à une mobilisation devant les stations-service, les supermarchés et les préfectures. Il demande une réduction des taxes sur les carburants et l’imposition de taxes sur les profits exceptionnels des entreprises pétrolières.

Fabien Roussel manifeste également sa préoccupation pour les citoyens confrontés à l’envolée des prix de l’essence entre autres. Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que l’homme politique appelle à la mobilisation.

En octobre 2021, lors de la précédente hausse des prix de l’énergie, il avait encouragé des rassemblements devant les préfectures pour protester contre les tarifs élevés. Toutefois, il n’avait pas mentionné l’idée d’envahir les bâtiments gouvernementaux.

Face aux commentaires de Fabien Roussel, Élisabeth Borne a exprimé son étonnement face à ces déclarations inhabituelles de sa part :

« Je l’ai appelé pour lui dire que c’était un très mauvais message et que les responsables politiques devaient faire très attention à leur parole dans un contexte où il peut y avoir de la colère chez certains de nos concitoyens. »

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