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En voilà une nouvelle qui ne plaira pas à plus d’un ! Dans une circulaire, le gouvernement a annoncé la fin des chèques-vacances pour les agents publics de l’État à la retraite. À partir du 1er octobre prochain, seuls les agents de l’État en activité pourront bénéficier de cet avantage. On vous explique tout.
Les actuels bénéficiaires des chèques-vacances
Le dispositif des chèques-vacances est un outil du tourisme social en France. Ce titre de paiement est géré par l’Agence nationale pour les chèques-vacances ou ANCV. Les bénéficiaires peuvent utiliser ces chèques tout au long de l’année pour payer une partie de leurs dépenses pendant leurs vacances.
En plus d’être valables toute l’année, les chèques-vacances peuvent aussi s’utiliser dans toute la France et au sein de l’Union européenne. Ainsi, ils peuvent financer des séjours, des transports, des loisirs, des frais de restauration, ou d’hébergement.
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Le montant des chèques-vacances en papier peut aller de 10 à 50 euros, soit 10, 20, 25 ou 50 euros. En revanche, le montant des formats dématérialisés est de 20 à 60 euros. Peu importe, les bénéficiaires peuvent les utiliser sur des sites de réservation travaillant avec l’ANCV.
Ce dispositif n’est pas uniquement réservé aux salariés. En effet, les chèques-vacances sont accessibles pour tout le monde, y compris les retraités. Ainsi, les anciens agents de la fonction publique de l’État, d’une collectivité territoriale, de la fonction publique hospitalière peuvent en bénéficier.
Et ce, à condition que leurs revenus ne dépassent pas un certain plafond. De même, les retraités du secteur privé peuvent profiter de ces chèques de l’ANCV. Cela dépend toutefois de la bonne volonté du CSE (Comité social et économique) ou de l’entreprise où ils ont officié.
Fin des chèques-vacances pour certains retraités
Le nombre des bénéficiaires des chèques-vacances va diminuer à compter du 1er octobre 2023. Le gouvernement a en effetdécidé de priver ses agents retraités des bénéfices de ce dispositif. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre du processus d’économies budgétaires de 5 % de chaque ministère annoncé par la Première ministre.
Ainsi, la circulaire explique que le dispositif pour financer les vacances ne sera plus accessible pour :
- Les agents de l’État qui perçoivent une retraite au titre des pensions d’États étrangers garanties
- Les ouvriers de l’État à la retraite
- Les agents non titulaires de l’État à la retraite
- Les militaires et les fonctionnaires civils régis par le code des pensions civiles et militaires de retraite de l’État qui sont à la retraite
La fin des chèques-vacances pour ces catégories de personnes devrait permettre au gouvernement d’économiser environ 10 millions d’euros. Une baisse des dépenses significative qui ne convainc pourtant pas les organisations syndicales, contestant la décision de l’exécutif.
Une forte opposition de la part des syndicats
La suppression des chèques-vacances pour les anciens agents de la fonction publique est vivement contestée par les syndicats. Pour la CGT (Confédération Générale du Travail), cette mesure du gouvernement est « inacceptable ».
D’ailleurs, le syndicat a livré une demande d’abrogation de la circulaire au ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Par ailleurs, Force Ouvrière déplore aussi la fin des chèques-vacances pour certains retraités.
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Selon le syndicat :
« [Elle] s’inscrit dans une politique qui voit le pouvoir d’achat des retraités diminuer depuis des années. »
Aussi, voici ce qu’on peut lire dans un communiqué de FO datant du 17 août 2023 :
« L’UCR FO exige la suppression de la circulaire du 25 juillet et le rétablissement du chèque vacances pour les retraités. »
De son côté, la CFDT dénonce une « injustice sociale ». Enfin, l’UNSA Fonction Publique juge que le budget de l’action sociale est « victime » des économies exigées. Cette mesure unilatérale du gouvernement ne favoriserait pas l’attractivité de la fonction publique.
« [Elle] marque un manque de reconnaissance de l’État employeur pour ses anciens agents. De fait, ce sont les retraités les moins riches, qui devront faire un effort financier supplémentaire, malgré le faible niveau de leur pension », est-il écrit sur le site de l’UNSA.
À la sortie de la circulaire, aucun syndicat n’a adhéré à la décision de priver certains anciens agents de la fonction publique des chèques-vacances. Selon eux, elle va pénaliser 20 000 fonctionnaires retraités. Ils demandent alors à ce que le gouvernement rétablisse le droit à cette aide aux retraités concernés.