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L’année 2023 est marquée par des augmentations de salaire ayant atteint des niveaux records. D’après l’enquête annuelle du cabinet de conseil Deloitte, on doit cette hausse à deux facteurs. À savoir l’inflation et les difficultés de recrutement. L’étude indique aussi qu’en 2024, les augmentations de salaire seront encore élevées. Les détails.
Des augmentations de salaire inédites en 2023
En 2023, les entreprises ont proposé à leurs employés des augmentations de salaire inédites. Des augmentations ayant pour but de soutenir leur pouvoir d’achat. À en croire Les Échos, les entreprises ont dû augmenter significativement leur budget pour pouvoir accorder ces hausses de salaire.
Ainsi, le budget d’augmentation de 96 % des entreprises a progressé de plus de 2 %. Autrement dit, les ouvriers, les employés, les techniciens et les agents de maîtrise (OETAM) ont bénéficié d’une hausse médiane de 4,6 %.
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C’est l’étude annuelle du cabinet de conseil Deloitte qui a révélé ces chiffres ce jeudi 31 août. Ces chiffres concordent avec ceux des cabinets LHH et Mercer. Ces deux cabinets ont révélé respectivement 4,7 % et 4,95 % d’augmentations de salaire.
Le cabinet Deloitte a obtenu ces chiffres auprès de 300 entreprises représentatives du tissu économique français. Selon l’enquête, pour les non-cadres, la hausse est en grande partie due aux hausses successives du SMIC, indexé à l’inflation.
Quant aux cadres, ils ont eu une augmentation de salaire de 4 %, avec une progression de 2,1 points par rapport à l’année précédente. Pour rappel, en 2022, il y a eu une reprise après les gels salariaux de 2021.
Prévisions d’augmentation de salaire en 2024
La bonne nouvelle est que cette tendance pourrait se poursuivre en 2024. D’autant plus qu’une stabilisation économique est attendue. En effet, pour l’année prochaine, les prévisions d’augmentation de salaire demeurent très élevées. Quoique légèrement en baisse par rapport à cette année.
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Les employeurs pourraient, en effet, se montrer généreux en matière de revalorisations de salaire. L’enquête révèle ainsi que les augmentations de salaire seront de +4 % pour les OETAM et de +3,5 % pour les cadres. Ce phénomène s’explique par le taux d’inflation qui est encore élevé ainsi que les pénuries de main-d’œuvre.
« Toutes les entreprises, à un moment de l’année, ont connu des difficultés à embaucher », explique l’associé capital humain chez Deloitte, Franck Cheron.
À en croire ce dernier, ces difficultés de recrutement obligent les sociétés à mettre la main au portefeuille. Notons que Franck Cheron est aussi l’auteur de l’étude.
Le taux de recours à la PPV a augmenté
p)Rappelons que cette année, les entreprises ont aussi proposé à leurs salariés la prime de partage de la valeur. C’est pour renforcer le pouvoir d’achat des employés qu’elles ont largement eu recours à l’ex prime Macron.
Si l’on considère ce dispositif de rémunération ainsi que l’épargne salariale, les augmentations de salaire atteignent 7,0 % pour les OETAM. Pour les cadres, elles atteignent 3,0 %. Selon Les Échos, plus de la moitié des entreprises ont recouru à la PPV en 2023.
Cela, alors qu’en 2022, seuls 29 % d’entre elles l’ont proposé. De plus, cette année, les montants de la prime de partage de la valeur ont fortement augmenté. Si en 2022 ils étaient de 300 euros, en 2023, ils sont passés à 600 euros en moyenne pour les OETAM.
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Les cadres de leur côté ont eu droit à une PPV de 816 euros. Cela dit, Franck Cheron s’attend à « une moindre utilisation » de la prime de partage de la valeur en 2024. Les augmentations de salaire obtenues via ce dispositif pourraient donc ne plus se reproduire.
En effet, elles ne sont valables que pour l’année en cours.
L’égalité salariale entre les genres s’est améliorée
En 2023, les entreprises ont tenté de garantir un salaire équitable et compétitif pour tous les employés. Cela s’est aussi reflété sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. En effet, cette égalité salariale s’est nettement améliorée avec une réduction d’écart de 2,6 %, contre 3,7 % en 2022.
Il s’agit-là d’un signe positif reflétant la prise de conscience des entreprises par rapport à l’importance de l’égalité des genres. En outre, on constate aussi une stabilité en ce qui concerne le nombre de jours de télétravail.
En effet, pour toutes les catégories socio-professionnelles, ce nombre se situe autour de 2 jours par semaine. Désormais, 50 % des entreprises indemnisent les télétravailleurs, montrant ainsi qu’elles essaient de s’adapter à la nouvelle norme de travail.