Arrêt de travail et cotisations retraite : quels impacts sur vos trimestres ?

En cas maladie ou d'incapacité temporaire, l'arrêt de travail permet à un salarié de toucher un revenu sans être en activité.

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La France, contrairement à d’autres pays, comme les États-Unis, offre une solide système de protection sociale à la population. Ainsi, les retraités peuvent compter sur une pension en fin de carrière. Les ménages modestes bénéficient d’aides, pour financer leurs loyers. De leur côté, les familles peuvent prétendre à des prestations versées par la CAF ou le MSA, pour élever leurs enfants. Et les travailleurs ont le droit à l’arrêt de travail, pour maintenir leur rémunération en cas de problème de santé. Dans ce cas, la sécurité sociale verse une indemnité au salarié malade ou blessé. Un précieux coup de pouce, qui permet de se soigner l’esprit plus léger. Seulement, l’arrêt de travail a également un impact sur vos cotisations de retraite. On fait le point tout de suite !

Réforme des retraites : ce qui vous attend

Porté par le gouvernement depuis janvier dernier, ce texte entrera finalement en vigueur dans quelques semaines, à partir du 1ᵉʳ septembre prochain. Or, si cette loi implique le recul de l’âge légal de départ en retraite, elle aura aussi des effets sur le nombre de trimestres à cotiser. Cela dit, la réforme ne changera pas la prise en compte de l’arrêt de travail dans votre relevé de carrière. A priori, votre pension varie en fonction de votre salaire annuel moyen, sur les 25 meilleures années de votre parcours professionnel. Mais il faut aussi avoir validé suffisamment de trimestres.

Selon votre année de naissance, vous aurez besoin de 166 à 172 trimestres pour obtenir une pension à taux plein. Or, lorsqu’un salarié se trouve en arrêt de travail, il continue à cotiser. Simplement, il ne le fait pas avec son salaire habituel. Mais seulement avec l’indemnité versée par la CPAM. Or, il s’agit que d’une partie de vos revenus. Pour vous aider à y voir plus clair, le mieux reste encore de prendre un exemple, pour illustrer nos explications…

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Arrêt de travail
Un arrêt de travail peut modifier vos droits à la retraite – Crédits Photos : iStock

Les conséquences d’un arrêt de travail sur vos droits

Parfois, il s’agit seulement de prendre 2 ou 3 jours de repos pour retrouver la forme après une mauvaise grippe. Dans ce cas, le travailleur ne perçoit pas d’indemnité de la sécurité sociale. On appelle cela la période de carence. Mais en cas d’accident, ou de maladie grave, un arrêt de travail peut durer plusieurs mois. Un coup dur qui peut mettre certains patients sous pression, au moment où leur santé devrait demeurer leur priorité. Dans ce genre de cas, la CPAM prend le relais, et verse une rémunération aux personnes dans l’incapacité de travailler.

Prenons le cas de Monsieur M. Âgé de 54 ans, il a fait une mauvaise chute sur son lieu de travail. Résultat ? Son médecin lui a prescrit un arrêt de travail de 4 mois. Doit-il s’attendre à devoir cotiser plus longtemps pour partir en retraite ? A priori non. Et ce grâce à un dispositif : les trimestres assimilés. En clair, lorsque vous restez en arrêt de travail, vous ne cotisez pas pour vos vieux jours. En revanche, l’assurance retraite tient compte d’un trimestre sans salaire, pour chaque période de 60 jours.

Aussi, même si vous ne cotisez pas à l’aide votre salaire, les trimestres passés en arrêt maladie comptent bien pour votre retraite. Vous pouvez ainsi en valider jusqu’à 4 par an. Normalement, l’assurance vieillesse procède au report de ces trimestres. Mais si vous remarquez qu’elle ne l’a pas fait, vous pouvez déposer une demande, afin de régulariser votre relevé de carrière. Cela dit, sachez que vous ne pouvez entreprendre cette démarche qu’à 55 ans ou plus.

Le revers de la médaille…

Même si vos trimestres assimilés font l’objet d’une prise en compte, un long arrêt de travail peut quand même impacter votre retraite. En effet, les cotisations opérées via la CPAM sur cette période correspondant à une rémunération plus faible que votre salaire. De ce fait, vous pourrez mettre fin à votre carrière sans avoir à travailler plus. Cela dit, le montant de votre pension pourrait bien s’avérer plus bas que prévu.

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Sources : ouest-france.fr

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