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Le taux du livret A reste à 3 % et ne se fera plus réviser jusqu’en janvier 2025, selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Le livret d’épargne populaire ou LEP baisse en revanche à 6 %. On vous dit tout dans cet article.
Épargne : plus de révision avant janvier 2025
Ce jeudi 13 juillet 2023, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé les couleurs pour les livrets d’épargne. Le taux du livret A, qui est actuellement de 3 %, va rester comme tel. Celui du LEP va passer de 6,1 % à 6 %. En outre, son plafond va aussi augmenter de 2 000 euros pour atteindre 10 000 euros.
« Alors que le LEP aurait dû baisser, au vu de l’évolution de l’inflation. Il y a fort à parier, avec la baisse de l’inflation, que les consommateurs seront gagnants », s’est félicité le ministre sur le plateau de TF1.
Si les taux des livrets d’épargne devaient se faire réviser chaque semestre, le ministre annonce qu’ils ne changeraient plus pendant un an et demi. Autrement dit, ils n’évolueront plus jusqu’en 2025. C’est, d’après Bruno Le Maire, pour des raisons « d’intérêt économique nationale ».
« Lorsque le taux du livret A augmente, le coût du crédit immobilier augmente. Personne n’en a envie », explique le ministre de l’Économie.
Une évolution toujours en dessous de l’inflation
Bruno Le Maire n’a fait que suivre les recommandations du gouverneur de la Banque de France en matière d’épargne. En effet, cette semaine, François Villeroy de Galhau avait insisté sur deux aspects à prendre en compte à propos du livret A.
À savoir, la rémunération des épargnants ainsi que le bon financement du logement. Une évolution qui n’est donc pas au niveau de l’inflation. En guise de rappel, le calcul du taux du livret A se fait de manière automatique deux fois par an.
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Ce calcul se fait en prenant en compte le taux d’inflation moyen des six derniers mois et la moyenne des taux interbancaires. Des taux auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme. En suivant cette formule, le taux du livret A aurait dû augmenter à 4,1 %.
Pour rappel, lors de la précédente augmentation, en février, le taux de ce livret d’épargne est passé de 2 % à 3 %. Ce qui avait fait beaucoup parler. L’augmentation, bien que conséquente, était encore largement en dessous de l’inflation à l’époque. Cette dernière était à 5,2 %.
Livret A : un signal de confiance sur l’épargne
La décision de maintenir le taux du livret A à 3 % satisfait l’Union sociale pour l’habitat. Pour rappel, cette dernière avait plaidé pour ce maintien du taux du livret A à 3 %. Si le livret A avait haussé d’un point, cela aurait entraîné un nouvel enchérissement de la charge financière des bailleurs sociaux.
Un enchérissement de 1,4 milliard d’euros en une année pleine alors que la production neuve de logements sociaux ralentit en continu. Olivier Klein, ministre délégué chargé du logement, a pour sa part salué « ce signal de confiance » pour le logement social.
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Le maintien du livret A à 3 % évite aussi un coup de fouet à l’épargne qui est le principal moteur de la croissance en France. Rappelons qu’entre janvier et mai, l’encours du livret A a atteint un niveau très important en gonflant de 24,5 milliards d’euros.
« Depuis 2022, les Français ont privilégié l’épargne de précaution sur la consommation. Face à l’érosion de leur pouvoir d’achat, ils ont préféré mettre de l’argent de côté par crainte de nouvelles hausses des prix », selon Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Une décision bénéfique à l’assurance vie
En outre, la décision du gouvernement devrait aussi satisfaire la Caisse des dépôts et des consignations et les banques. Ce sont d’ailleurs ces dernières qui doivent gérer les montants déposés et rémunérer les épargnants.
Ce n’est pas tout, le maintien du taux du livret A devrait aussi être bénéfique à l’assurance vie. Les fonds en euro de cette dernière connaissent depuis plusieurs mois une désaffection des Français. En effet, il y a une énorme différence entre le taux du Livret A et celui des fonds en euros.
Celui-ci étant de 1,90 % en 2023. De plus, les intérêts du livret A font l’objet d’exonération de prélèvements sociaux et fiscaux. À propos des PEL, Bruno Le Maire a annoncé que les Français pourront les débloquer à tout moment pour financer des travaux de rénovation énergétique.
L’objectif étant de donner un coup d’accélérateur à la transition écologique. Enfin, notons qu’environ 12 millions de Français détiennent des plans d’épargne logement. Cette épargne s’élève à 5 800 milliards d’euros, dont 3 200 milliards placés à long terme.
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