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La retraite en France s’articule autour d’un système de pension permettant aux travailleurs de cesser leur activité professionnelle, une fois arrivé à l’âge de retraite. Aussi, ce système se base sur un modèle de répartition. Dans la mesure où les cotisations des travailleurs en activité financent les pensions des retraités. D’où l’argument principal de reculer l’âge de départ à la retraite, puisqu’il y aurait de plus en plus de retraités pour moins de travailleurs actifs.
En outre, à partir du 1ᵉʳ septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite sera de 64 ans pour les personnes nées après 1968. Cependant, il existe également des possibilités de départ anticipé pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt. De même pour ceux qui auraient exercé des métiers pénibles.
Mentionnons que le montant de la pension de retraite dépend de plusieurs facteurs. Ainsi, la durée de cotisation, le salaire moyen des 25 meilleures années de carrière et le taux de liquidation demeurent les éléments pris en compte. En outre, le taux plein de liquidation se voit généralement obtenu lorsque vous avez atteint l’âge légal de départ à la retraite. Toutefois, il faut que vous ayez cotisé pendant une durée suffisante. Néanmoins, l’allongement de la durée des études et l’entrée de plus en plus tardif dans le monde du travail font que la durée de cotisation et l’âge légal de départ ne correspondent fréquemment pas.
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Les différents systèmes de retraites en France
De même, le système de retraite en France comprend précisément 42 régimes. Ainsi, nous pouvons nommer : le régime général, le régime des indépendants, le régime des fonctionnaires et d’autres régimes spécifiques. Chaque régime a ses propres règles et modalités de calcul des pensions.
De surcroit, chaque régime possède sa propre caisse de cotisation, à l’instar de :
- Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) pour le régime général,
- la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAVTS) pour les salariés du secteur privé.
D’autre part, les retraites des fonctionnaires et par conséquent des enseignants fonctionnent sur un autre système. Selon le site du gouvernement :
« Les fonctionnaires relèvent de régimes spéciaux de sécurité sociale. Ces régimes garantissent des droits à prestations en espèces au moins équivalents à ceux du régime général de sécurité sociale »
La promesse non tenue du gouvernement aux enseignants
Pour la petite histoire, dans les années 90, le gouvernement a encouragé les étudiants à devenir enseignants. En particulier dans le primaire ou le secondaire. Dans le but, de pallier le manque d’enseignants dans certaines régions, l’État a favorisé cette option. Notamment, par le versement d’une allocation spécifique aux étudiants.
À l’origine, cette allocation qui s’élevait de 30 000 à 50 000 francs annuels devait compter dans la cotisation de leur retraite. Lors de la mise en place de cette aide, il avait été indiqué que ce projet serait inscrit dans la loi dès 1991. Or, prêt de 30 plus tard, il se trouve qu’aucun décret n’a été promulgué.
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Donc, cette situation place les enseignants concernés dans l’inquiétude. D’autant plus avec la nouvelle réforme des retraites qui a reculé l’âge de départ légal. D’après Capital, le ministre de la Transformation et de la fonction publiques, Stanislas Guerini aurait confirmé l’élaboration dudit décret.
Plus globalement, pour les 30 000 enseignants concernés par ce décret, leur retraite ne devrait arriver qu’aux alentours de 2035. Cependant, à l’heure actuelle, ces derniers ont des trimestres manquants. Mais, surtout, ils n’ont aucune idée de la manière dont cette allocation demeurera intégrée au calcul de leur cotisation.
Retraite : quels changements au 1 septembre 2023 ?
La réforme des retraites qui a fait couler tant d’encre et de larme entrera en vigueur ce 1ᵉʳ septembre. En voici les quelques changements :
- Partir avec un taux plein à 64 ans exigera, 172ᵉ trimestre pour les personnes nées après 1965
- Si vous avez commencé à travailler jeune, vous pourrez partir avant 64 ans, en justifiant quand même le même nombre de trimestres. Dans cette mesure, si, par exemple, vous avez commencé votre carrière avant 18 ans, vous pourrez espérer partir à l’âge de 60 ans.
- À partir du 1ᵉʳ septembre, aucune retraite ne pourra être en dessous de 848 euros pour une carrière complète. Aussi, les personnes ayant une carrière complète au SMIC verront leur pension augmentée de 100 euros brut.
- Ouverture des droits à la retraite progressive deux ans avant l’âge légal de départ, dans le but de percevoir sa pension. Puis, à terme, d’avoir son taux plein en continuant à cotiser via un emploi à temps partiel.