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Un cauchemar persistant. Depuis que Hoshi avait osé embrasser une danseuse lors des Victoires de la musique en 2020, elle est devenue la cible d’une campagne de messages haineux et homophobes. Malheureusement, même après la condamnation de l’un de ses harceleurs, les menaces persistent. L’artiste a notamment partagé sur Twitter le type de message qu’elle reçoit en boucle quotidiennement depuis 3 ans.
Le quotidien infernal de Hoshi
Trois ans. Cela fait trois longues années maintenant que Hoshi est au centre de multiples attaques en ligne. Depuis la sortie de sa chanson Amour Censure le 2 décembre 2019, la jeune artiste de 26 ans est victime de cyberharcèlement. Un engrenage infernal dont elle essaie tant bien que mal de sortir.
Voici un message rempli de haine. De menaces de mort, de viol, et j’en passe.
Pour vous montrer mon quotidien depuis 3 ans.C’est un message que j’ai reçu après le procès qui a eu lieu.
Je souris et je continue de faire mon métier pic.twitter.com/kpjkYxR4uf
— Hoshi (@HoshiOfficial) June 11, 2023
Elle a notamment confié recevoir quotidiennement des messages haineux, comprenant des menaces concrètes de mort et de viol. Apparemment, la situation a empirée lors de la cérémonie des Victoires de la musique 2020. La toile s’est enflammée après qu’elle a embrassé l’une de ses danseuses. Depuis, chaque message est de pire en pire. Ils auraient même commencé à faire des montages vidéos où ils mettent sa tête sur des gens en train de se faire agresser.
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Pour ses détracteurs, Hoshi dérange. Sa sexualité dérange. Son apparence dérange. Ses paroles dérangent. Finalement, tout ce qui a un quelconque lien avec elle dérange. Le pire dans toute cette histoire est que des personnalités publiques, elles aussi, en ont rajouté une couche.
Fabien Lecœuvre, célèbre journaliste et biographe de stars, a provoqué l’indignation lors de son passage sur les ondes de Arts Mada. Alors qu’il évoquait les artistes « nouvelle génération », ce dernier a tenu des propos sexistes et dégradants envers Hoshi. Selon ses dires, la beauté de Hoshi serait telle qu’elle ne mériterait même pas d’être affichée en poster dans une chambre d’adolescent.
Les déclarations incendiaires de Fabien Lecœuvre ont déclenché un véritable scandale. De nombreuses stars de la chanson française tels que Matt Pokora, Louane ou encore Pascal Obispo se sont levés contre ces propos injurieux.
Si cet incident avec Fabien Lecœuvre a été réglé depuis, la chanteuse a confié vivre avec la peur quotidienne que l’un de ses détracteurs en ligne passe à l’acte.
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Et la justice dans toute cette affaire ?
Au début, Hoshi a essayé de faire bonne figure. Elle a ignoré les messages et tenté de rester forte. Malheureusement, les multiples injures à caractère homophobe et attaques en ligne ont toujours continué. Elle a donc décidé de faire appel au système judiciaire français en portant plainte il y a plus de deux ans.
Certes, cette initiative a permis l’arrestation de l’un de ses harceleurs. Toutefois, son quotidien n’a pas pour autant changé. Les menaces continuent de s’entasser dans sa boîte de réception. À son plus grand regret, « La justice est lente, très lente ». Son avocat avait notamment déploré cette situation en disant que ce genre d’infraction était malheureusement souvent jugée secondaire par les autorités compétentes.
En attendant, le 2 juin 2023, Hoshi a décidé de partager une lettre sur Instagram. Dedans elle dévoile les effets dévastateurs de ce harcèlement sur sa vie quotidienne. Elle confie avoir été contrainte de déménager pour préserver sa sécurité. Une contrainte supplémentaire venue ajouter du poids sur ses épaules déjà chargées.
« Ça fait 3 ans que je n’ai pas dormi avant 6 heures du matin. Maintenant je vais en studio la nuit parce que je suis trop angoissée », raconte-t-elle.
Malgré ces épreuves, Hoshi refuse d’être vaincue et entend bel et bien continuer sa carrière d’artiste. Certes, elle avoue ressentir une peur insidieuse qui l’envahit constamment en raison de ces menaces insupportables. « C’est éreintant parfois », dit-elle. Malgré tout, la chanteuse entend faire face à toutes ces épreuves. Elle conclut d’ailleurs sa lettre sur une note qui se veut positive, en disant avoir l’espoir de ne pas être seule dans cette bataille.
« J’aimerais cette fois-ci pouvoir me raccrocher à la justice de mon pays qui ne doit plus fermer les yeux sur la gravité de tels actes, écrit-elle. »