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Le groupe Casino a récemment annoncé son intention de céder une partie de ses magasins à Intermarché, son concurrent. Cette décision stratégique, qui intervient dans un contexte de profondes mutations du marché, vise ainsi à redéfinir la position des deux groupes et à renforcer leur compétitivité. Cette opération de cession engendrera des changements significatifs dans le paysage de la grande distribution. Les détails dans cet article.
Des magasins Casino rachetés par Intermarché
Selon les articles des Échos et de BFM Business, Intermarché aurait informé Casino son intention d’acquérir 180 magasins. Et ce, par le biais d’une lettre d’intention.
Le groupe Casino, lorsqu’il a été contacté par Actu.fr, n’a pas confirmé le nombre précis des enseignes concernées. D’après un communiqué publié par le groupe Casino, on sait que la cession des magasins concerne un groupe de points de vente provenant du périmètre de Casino France.
Il faut noter que cela comprend les hypermarchés, les supermarchés et les enseignes de proximité. Rappelons que le groupe Casino détient également les enseignes Franprix et Monoprix, qui ne sont pas incluses dans cet accord.
🔴 ALERTE INFO
Casino va céder 180 de ses magasins à Intermarchéhttps://t.co/3U9j4Y72pl pic.twitter.com/Q6RxbV63mo— BFMTV (@BFMTV) May 26, 2023
Pour l’année en cours
Ce protocole vise en effet à élargir la portée de leur partenariat et à optimiser leurs réseaux respectifs. Conformément au communiqué, il est donc prévu que tous les magasins acquis soient repris par le Groupement Les Mousquetaires :
« Représentant environ 1,05 milliard d’euros de chiffre d’affaires HT (1,15 milliard d’euros de chiffre d’affaires TTC), [soit] décomposé en deux périmètres de respectivement 549 millions d’euros et 502 millions d’euros de chiffre d’affaires HT (600 millions d’euros et 550 millions d’euros de chiffre d’affaires TTC). »
Le groupe Casino annonce que les premières cessions concernant le premier groupe de magasins avec un chiffre d’affaires HT de 549 millions d’euros, auront aussi lieu d’ici la fin de cette année.
Dans les années à venir
Dans le cas du deuxième groupe de magasins, représentant un chiffre d’affaires HT de 502 millions d’euros, le groupe Casino s’engage à les céder, sur demande du Groupement Les Mousquetaires, dans un délai maximum de trois ans. Avec la possibilité pour Casino d’accélérer ce délai.
Une promesse de vente sera établie à cet effet. Il est également prévu un troisième groupe de magasins, où le Groupement Les Mousquetaires s’est engagé, par une promesse d’achat, à acquérir auprès du groupe Casino.
« Si celui-ci en fait la demande, un volume complémentaire de magasins représentant 461 millions d’euros de chiffre d’affaires HT (500 millions d’euros de chiffre d’affaires TTC) », apprend-on.
Le groupe Casino, dans une déclaration à Actu.fr, précise que cette vente pourra être déclenchée dans un délai de trois ans. Le groupe Casino n’a pas spécifié les magasins concernés par la première cession prévue d’ici la fin de l’année.
Cependant, ils ont précisé à nos confrères que cet accord doit être soumis à la consultation des instances représentatives du personnel de Casino ainsi qu’avec les Mousquetaires avant toute mise en œuvre. Les consultations débuteront dans les prochains jours.
Un processus de rapprochement
En plus de l’offre visant à réduire partiellement la dette du groupe, Casino a annoncé ce 26 mai matin, via un communiqué, son engagement dans une démarche de conciliation. Cela afin de restructurer sa dette de 6,4 millions d’euros. Une période de conciliation a été entamée.
Avec une durée initiale de quatre mois, pouvant éventuellement être prolongée d’un mois supplémentaire. Le cadre juridiquement sécurisé mis en place autorise le groupe Casino à entamer des pourparlers avec ses créanciers financiers. Y compris le Groupement Les Mousquetaires.
Le groupe Casino assigné en justice
Le 3 mars 2021, le tribunal judiciaire de Saint-Étienne a engagé une action en justice contre le groupe Casino. Les ventes de produits à base de viande bovine en Amérique du Sud sont incriminées. Ce qui a entraîné la déforestation et l’appropriation des terres des peuples autochtones.
C’est une première pour une grande enseigne d’être poursuivie en justice pour déforestation et violation des droits humains. Cela dans sa chaîne d’approvisionnement. En vertu de la loi sur le devoir de vigilance adoptée en mars 2017, les organisations autochtones réclament des indemnités pour les préjudices causés à leurs terres ancestrales. Aussi pour les répercussions sur leurs moyens de subsistance.