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Alors que la France a connu un hiver très sec, les autorités s’inquiètent du niveau des nappes phréatiques. Aussi, les citoyens risquent fort de subir des restrictions d’eau dans les prochains mois. Et d’après le Ministère de la Transition écologique, des dizaines de communes pourraient même se trouver dépourvues d’eau potable au cours de l’été. Ainsi, les Pyrénées-Orientales se classent déjà en niveau « crise ». Malgré tout, les Français n’ouvrent pas tous le robinet pour se désaltérer. Certains préfèrent encore se tourner vers l’eau en bouteille, souvent jugée plus sûre, mais objectivement bien plus chère. Pourquoi un tel choix ? On vous explique tout.
De nombreux consommateurs font confiance à l’eau en bouteille
Pour s’hydrater, l’eau reste encore la meilleure option. Sans sucre, sans calorie, elle constitue la seule boisson dont notre corps a vraiment besoin. 6 verres d’eau sur dix proviennent ainsi des robinets installés dans les foyers français. Néanmoins, 40 % d’entre eux se constituent d’eau en bouteille. En effet, certains estiment que les eaux minérales du commerce ont un goût différent ou un meilleur impact sur la santé. D’ailleurs, pour préparer le lait maternel en poudre, ce liquide séduit les parents, bien plus que l’eau du robinet.
En magasin, les clients n’ont que l’embarras du choix. L’eau en bouteille se présente sous une infinité de formes, riche en minéraux ou encore pétillante. En France, les consommateurs se montrent très réceptifs à ces produits. Et chacun a ses raisons. Pour autant, à l’heure où l’inflation grignote le pouvoir d’achat des ménages, il y a de quoi s’interroger. En effet, une bouteille d’eau se vend en moyenne, de 18 à 50 centimes d’euros de litre. Et ce, même quand on l’achète en pack de 6 litres. À titre de comparaison, l’eau du robinet coûte 100 fois moins cher. Sans compter la pollution aux microplastiques qu’on risque avec l’eau en bouteille. Il ne s’agit pas seulement de l’environnement, mais bien d’un danger qui pèse sur tout le monde. Ainsi en 2022, plusieurs études pointaient déjà ce risque.
Les prix devraient encore grimper
Vous le savez : l’été s’annonce très sec. Alors que le printemps bat son plein, les experts semblent unanimes. Il va falloir économiser l’eau cet été. Les autorités ont récemment dévoilé leur plan pour faire face à cette menace. Et chaque citoyen va devoir faire des efforts pour limiter la casse : ne plus laver les voitures, remplir les piscines ou arroser en journée. Mais ces efforts ne suffiront pas partout. Ainsi, plusieurs villes et villages se préparent déjà à s’approvisionner avec de l’eau en bouteille de plastique.
Dans ce contexte, les tarifs affichés en magasins ne devraient pas baisser de sitôt. D’autant que les industriels, comme Volvic ou Hépar composent désormais avec des règles plus strictes. Notamment en ce qui concerne les forages dans les sol. Ainsi, la production d’eau en bouteille va se compliquer, se ralentir. Et en bout de chaîne cette boisson va donc forcément coûter de plus en plus cher.
D’après Alexandre Mayol, universitaire spécialisé en économie, il ne faut pas s’attendre à une embellie. D’ici à cet été, beaucoup de clients risquent de se ruer en rayons pour faire leur stock. Or, dans les supermarchés, l’eau en bouteille disponible en rayon devrait se réduire petit à petit.