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On reproche beaucoup de choses au gaz. D’abord, il est cher, il pollue, et il y a une forte dépendance en France en termes d’approvisionnement. Cependant, 12 millions de foyers équipés de ce mode de chauffage craignent son bannissement. Ce faisant, Olivier Klein affirme que l’interdiction totale des chaudières à gaz n’est pas à l’ordre du jour.
Chaudière à gaz : la situation actuelle
La réglementation RE2020 entre en vigueur en France le 1er janvier 2022. Cette réglementation entre dans le cadre du prolongement de la loi Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN).
La mise en place de cette réglementation vise à transformer progressivement les techniques de construction, les filières industrielles et les solutions énergétiques. C’est pour contrôler les coûts de construction et garantir la montée en compétences des professionnels.
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Du fait de cette mesure, les professionnels du bâtiment se sont vus interdire l’installation de chaudières à gaz dans les nouvelles constructions. De leur côté, les logements collectifs ont bénéficié d’une dérogation qui leur donne la possibilité de s’adapter.
Ainsi, jusqu’à la fin de l’année 2024, ils peuvent encore installer des systèmes de chauffage au gaz. Seulement, il faut que le logement soit parfaitement isolé.
Chaudières à gaz : la situation à venir
À l’heure où vous lisez ces lignes, il n’y a encore rien de concret sur l’échéance de l’interdiction totale des chaudières à gaz. Cela étant, des discussions sont en cours entre le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie.
De leur côté, les fédérations professionnelles du monde du bâtiment en discutent également. Si le 11 avril dernier, Olivier Klein avait affirmé que cet objectif n’était « à ce jour » pas d’actualité. Par « à ce jour », tout le monde pense que le ministre veut dire que l’objectif évoqué courait sur le court terme.
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En outre, il convient de noter que depuis le début de l’année 2023, l’octroi de l’aide financière MaPrimeRénov est au point mort. S’il ne fait pas l’objet d’un bannissement, cet équipement manque d’encouragement.
Les alternatives possibles
La RE2020 vise à :
« Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et du confort des constructions, tout en diminuant leur impact carbone. »
En d’autres mots, il s’agit de diminuer la consommation énergétique des bâtiments et le rejet de CO2. Ainsi, en lieu et place des énergies fossiles, il faut utiliser les systèmes de chauffage moins nocifs comme les pompes à chaleur.
Ou bien les chaudières biomasse utilisant des granulés ou des bûches. À noter qu’il existe également des systèmes qui marchent à l’hydrogène ou avec un gaz renouvelable que l’on qualifie de « gaz vert ». Parmi ceux-ci, le biométhane. C’est le plus connu.
C’est un biogaz épuré avec les mêmes propriétés que le gaz naturel. Sauf que le biométhane s’obtient à partir de la fermentation de matières organiques et déchets biogènes.
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Réduire la dépense au gaz fossile
Par ailleurs, le gouvernement veut aussi réduire la dépendance de la France au gaz fossile nocif pour la planète et acheté à l’étranger à prix d’or. À en croire la Commission de Régulation de l’Énergie, cette baisse pourrait atteindre 43 à 85 % d’ici 2050.
En effet, 2 % seulement du gaz consommé en France provient d’une production locale renouvelable. Cependant, d’après Noël Laurence Poirier-Dietz, on passerait à 20 % dès 2030. Cette dernière est la directrice générale de GRDF, l’entreprise de transport de gaz.
Elle a d’ailleurs souligné que sortir tout le chauffage au gaz des bâtiments serait « une erreur majeure ». Cela augmenterait les besoins en électricité à l’heure des pointes de la journée. Actuellement, 12 millions de foyers se chauffent au gaz dans l’Hexagone.
Ainsi, si l’interdiction des chaudières à gaz s’avère, la filière dispose de solutions immédiates et de long terme, à savoir :
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- Une chaudière à très haute performance énergétique
- Des pompes à chaleur hybride
- Suffisamment de potentiel de production de gaz vert pour couvrir nos besoins en 2050
Les raisons de cette interdiction
Vous vous questionnez peut-être sur les raisons de cette interdiction. Voici une brève explication. Actuellement, le prix du gaz explose. De plus, le gaz abandonne peu à peu les habitations. Et la situation géopolitique actuelle n’arrange pas les choses.
Il est donc impératif pour l’État de réduire sa dépendance énergétique et donc ses importations de gaz. Il s’est déjà attaqué au fioul et maintenant, c’est au tour des chaudières à gaz. En plus d’être une ressource épuisable, le gaz naturel est aussi un combustible fossile.
En effet, il est générateur d’une grande quantité de gaz à effet de serre. Notamment lors de son extraction, son transport et sa combustion.