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Les tarifs des consultations médicales vont hausser de 1,50 euro d’ici la fin de l’année. Ce qui signifie que bientôt, il va falloir débourser 26,50 euros pour une consultation chez un médecin généraliste. Tous les détails dans cet article.
26,50 euros pour une consultation médicale ?
Les consultations médicales vont-elles passer à 26,50 euros ? En tout cas, la haute fonctionnaire chargée d’arbitrer le dossier, Annick Morel le voudrait. En effet, cette dernière a proposé ce lundi 24 avril ce tarif aux médecins généralistes.
Rappelons qu’au mois de février, des négociations ont eu lieu entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux, mais sans succès. L’AFP a confirmé qu’à partir de l’automne, fin octobre au plus tôt, l’augmentation de 1,50 euro des consultations médicales se fera appliquer.
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De ce fait, chez les médecins généralistes, les patients devront payer au minimum 26,50 euros pour une consultation. Chez les spécialistes, ce sera au minimum 31,50 euros, d’après le « règlement arbitral » présenté aux syndicats de médecins libéraux.
Consultation médicale : un tarif à 30 euros rejeté
Durant les négociations, les syndicats réclamaient des consultations médicales à 30 euros au moins. Il y en avait même certains qui demandaient un tarif de 50 euros. L’Assurance maladie a rejeté cette demande et a proposé que le tarif passe à 26,50 euros, au lieu de 25 euros.
Certains médecins fixaient le prix de leurs consultations médicales à 30 euros. Ces médecins étaient disposés à prendre des engagements supplémentaires dans un « contrat d’engagement territorial ». Par exemple, prendre plus de patients, exercer dans un désert médical ou faire des gardes de nuit…
Les syndicats qui représentent la profession avaient catégoriquement rejeté cette proposition. Ce qui a mis fin aux négociations et a provoqué une vive contestation chez les médecins. Certains de ces derniers avaient déjà pris part au mouvement de grève de décembre à janvier dernier.
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Fini les engagements territoriaux
C’en est fini des engagements territoriaux qui renforçaient les tensions. C’est d’ailleurs, ce qui est indiqué dans le document de synthèse d’Annick Morel selon Le Monde.
« Le règlement arbitral ne reprend aucune revalorisation subordonnée à un engagement territorial », indique le fameux document.
Ce règlement arbitral va prendre la place de la convention médicale. Il y a dans ce règlement d’autres mesures que le ministère de la Santé communiquera.
Ce sont :
- L’élargissement du recours au dispositif des assistants médicaux. Une mesure nécessaire pour dégager du temps médical devenu rare. Emmanuel Macron a pour objectif d’atteindre 10 000 postes fin 2024.
- La prise en charge des soins non programmés. La haute fonctionnaire veut pérenniser les incitations destinées aux libéraux participant à la « régulation » téléphonique des Samu.
- La revalorisation du forfait patientèle médecin traitant pour les patients en ALD et les patients de plus de 80 ans. Le chef de l’État a promis un médecin traitant pour les 700 000 personnes dans cette situation.
- Ou bien un « plan d’action dans les territoires pour proposer une solution aux patients en ALD sans médecin traitant d’ici la fin de l’année ».
« Le règlement arbitral propose de valoriser la première consultation pour un médecin acceptant de devenir le médecin traitant d’un patient en ALD à 60 € au lieu de 25 € comme c’est le cas aujourd’hui », indique le ministère de la Santé.
Toutes ces mesures n’attendront pas la fin de l’année pour prendre effet, contrairement aux hausses des tarifs des consultations médicales.
Reprendre les négociations
Par ailleurs, le ministre de la Santé et de la prévention a annoncé qu’il va approuver ce règlement arbitral dans les prochains jours. Dans un communiqué, il a défendu que cet arbitrage comportait « des objets déterminants pour améliorer la réponse aux besoins de santé des Français ».
Quant aux syndicats de médecins, qui n’ont pas leur mot à dire, ils se préparent à reprendre les négociations. Ils veulent aboutir à une nouvelle convention le plus rapidement possible.
« Un règlement arbitral est toujours moins bien qu’un règlement négocié », a fait savoir Annick Morel ce lundi matin.
L’Assurance maladie se dit quant à elle convaincue que ce dialogue va être productif. Ce qui permettra de porter les souhaits du gouvernement et de tous les médecins concernant l’accès aux soins pour les assurés.
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Jérôme Marty voudrait négocier le plus tôt possible, soit dès le mois de juin. Par ailleurs, le patron de l’UFMLS lance une menace de déconventionnement. Apparemment, il y aurait 1 500 médecins déjà prêts à franchir le Rubicon et à sortir de la grille tarifaire prévue.
« Tout ce qu’on demande, c’est d’avoir de vraies négociations et de parvenir à retenir ces gens dans la convention », conclut-il.