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Il y a quelques années, l’ANPE a changé de nom pour devenir Pôle Emploi. Néanmoins, le fonctionnement reste plus ou moins le même. Cette agence gère l’accompagnement des chômeurs vers un retour à l’emploi. Elle accorde également des aides, au titre de l’assurance chômage. Mais ces derniers mois, suite à l’inflation record qui sévit en France, ces prestations sociales viennent de connaître une hausse de 1,9 %. Ce changement a pris effet ce 1er avril 2023. On vous explique tout.
Une décision attendue par les syndicats
Cette revalorisation a pu entrer en vigueur officiellement suite à un décret du gouvernement. Mais initialement, il s’agit d’une décision prise par le conseil d’administration de l’Unedic. C’est une mesure exceptionnelle qui relève le montant des allocations Pôle emploi de 1,9 %.
Pour autant, cette revalorisation reste bien en deçà de l’inflation constatée ces derniers mois. Ainsi, la CGT, de son côté, réclamait une hausse allant de 4 à 8 %. En effet, une personne licenciée en 2021 ou 2022 risque de connaître de graves difficultés, pour faire face à l’inflation, avec des indemnités stagnantes.
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Les nouveaux montants en vigueur à Pôle emploi
Cette mesure exceptionnelle aura lieu en deux temps. En effet, les aides accordées par Pôle emploi connaîtront une nouvelle hausse en juillet prochain. Pour l’heure, voici les revalorisations appliquées au 1ᵉʳ avril 2023 :
- L’allocation minimale passera de 30,42 euros brut par jour à 31 euros brut par jour.
- La partie fixe de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) grimpera de 12,47 euros par jour à 12,71 euros.
- Enfin, l’allocation retour l’emploi formation (ARE-F) augmentera de 21,78 euros à 22,19 euros brut par jour.
À noter : à Mayotte, les montants des prestations sociales accordées par Pôle emploi restent moins élevées. Néanmoins, elles connaîtront également une hausse de 1,9 %.
L’allocation journalière dégressive augmente
Depuis le 1er juillet 2021, ce mécanisme de réduction des indemnités chômage concerne les personnes inscrites à Pôle emploi. Mais elle ne s’applique pas à tous. Jusqu’à présent, elle porte uniquement sur les chômeurs ayant des revenus supérieurs à 4 766 euros par mois. De plus, ce dispositif ne peut intervenir qu’après le 7e mois d’indemnisation.
Dans les faits, la dégressivité ne pouvait aller que jusqu’à 30 % du montant initial de la prestation versée par Pôle Emploi. Et désormais, une nouvelle contrainte encadre ce mécanisme. aujourd’hui, la réduction des allocations ne peut pas aller sous le plafond de 89,32 euros brut par jour, contre 87,65 euros avant cette revalorisation. Soit, un revenu de 2 679 euros brut mensuel.
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Pôle emploi : 2 millions de personnes concernées
En France, tous les individus en recherche d’emploi ne bénéficient pas d’un suivi auprès de Pôle emploi. En effet, si vous avez quitté votre emploi :
- Via une démission
- Suite à une faute grave
Vous ne pouvez pas prétendre à une indemnisation. Aussi, cette hausse va concerner 88 % des demandeurs d’emploi indemnisés par Pôle emploi. Ce qui équivaut à 1 980 000 bénéficiaires. Néanmoins, pour 260 000 allocations, l’augmentation de 1,9 % ne s’appliquera que pour la partie fixe de leurs indemnités.
Il faut aussi savoir que dans les prochains mois, notre système d’assurance chômage risque de changer. En effet, le gouvernement prévoit la mise en œuvre d’une large dispositif, sous le nom de France Travail. L’objectif ? Atteindre le plein emploi d’ici à 2027 !