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Vous pensez que cacher des billets dans vos placards et matelas peut s’avérer utile en cas de coups durs ? Crise bancaire oblige, beaucoup d’individus se mettent à perdre confiance dans notre système financier. D’ailleurs, on peut tout à fait le comprendre, car en cas de grave problème, les distributeurs automatiques ne pourront pas satisfaire tout le monde. Pour éviter de se retrouver démuni au milieu d’une panique générale, certains préfèrent anticiper. Ils ne jurent que par le liquide. Mais cette stratégie pourrait bien vous attirer des problèmes. Ainsi, un sexagénaire originaire de l’Oise vient d’en faire les frais. La justice entend bien mener l’enquête pour savoir ce qui se cache derrière les 400 000 euros entreposés à son domicile.
Sexagénaire et billets verts
Cet homme, âgé de d’une soixantaine d’années, pensait sans doute avoir trouvé la sérénité côté budget. Pourtant, son petit manège a fini par attirer l’attention des autorités… et à lui coûter très cher.
Un commerçant à l’origine de l’enquête
Depuis des mois, les services compétents avaient commencé à suivre les habitudes du sexagénaire, et à tenter de retracer l’origine de cet argent. En effet, le vieil homme avait l’habitude de se rendre régulièrement dans le même commerce. Mais il réglait toujours en liquide, avec des billets de 100 euros. Cette habitude a fini par faire tiquer le responsable du magasin. Et il a décidé de signaler cette attitude louche.
On demande des comptes au sexagénaire
En effet, contrairement aux cartes bancaires ou au chèque, le liquide pose un problème de taille à l’État : on a du mal à retracer son parcours. Ainsi, la plupart des activités non déclarées ou illicites passent par des billets. De cette façon, ni les banques, ni les autorités ou le fisc ne peuvent exiger de justification sur les montants. Ainsi, on a très vite soupçonné le sexagénaire d’avoir acquis son pécule de manière illégitime.
L’homme a tenté de justifier l’origine de ces 400 000 euros, en évoquant des dons ou des héritages, que ses parents lui auraient confié par peur d’un cambriolage. Or, ce prétexte n’a pas convaincu les enquêteurs. Ils ont donc inspecté scrupuleusement ses relevés. Et aucun élément ne permettait d’expliquer la provenance de ces économies.
La justice condamne le vieil homme
En gardant de telles quantités d’argent liquide, sans pouvoir fournir de motif pertinent, le sexagénaire a écopé de deux ans de prison pour blanchiment d’argent. Et ses fameux billets lui ont été confisqués.
Pourquoi une telle sévérité à l’encontre du sexagénaire ?
Il faut bien comprendre que la justice n’a pas sanctionné l’homme pour avoir détenu des espèces, a proprement parler. S’il avait pu expliquer d’où venait cet argent, via des retraits ou des transactions ou une activité professionnelle déclarée, il n’aurait pas eu ce problème. Si le sexagénaire a désormais reçu une peine assez lourde, c’est bien parce que le juge présume qu’il s’agit d’argent « sale ».
Peut-on garder du liquide chez soi ?
En premier lieu, c’est un choix risqué. En effet, un cambriolage peut vite arriver, et dans ce cas, vous dépouiller de vos économies. De plus, cette habitude pourra immédiatement sembler suspecte aux services des impôts ou aux autorités. Si vous gardez de grosses sommes, ayant un justificatif adapté (reçus obtenus lors du retrait, activités de vos comptes bancaires.)