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- Burn out : de quoi parle-t-on ?
- Les signes qui doivent vous alerter
- Burn out : l’épuisement chaque jour
- Un cynisme vis-à-vis du travail
- Comment déceler le burn out de façon précoce ?
- Les racines du problème
- Burn out : l’exemple des soignants
- Le terrain propice à l’épuisement professionnel
- Burn out : la conséquence naturelle d’un management inadapté
- Les profils les plus touchés par l’épuisement professionnel
Alors que l’inflation fait rage, le travail tient une place de choix dans nos vies. Certains y trouvent l’épanouissement et la fierté dont ils ont besoin. Mais pour d’autres, prendre son poste chaque jour finit par devenir un cauchemar. Or, ces dernières années, les médecins alertent de plus en plus sur un phénomène, qui peut miner les travailleurs : le burn out. Comment se traduit cet épuisement professionnel ? Comment le reconnaître ? On vous explique tout !
Burn out : de quoi parle-t-on ?
Ce syndrome fait partie de ce que les experts appellent les « risques psychosociaux ». En clair, il s’agit d’impacts qui toucher la santé mentale des salariés. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un caprice ou d’une maladie imaginaire. Alors comment se présente le burn out ?
Les signes qui doivent vous alerter
Qu’on soit manager, patron, conjoints ou salariés, connaître les symptômes de l’épuisement professionnel peut s’avérer utile pour éviter des drames. D’après les psychologues qui explorent cette problématique, le burn out se caractérise par une fatigue extrême et une humeur négative.
Burn out : l’épuisement chaque jour
Vous dormez de longues heures et pourtant, vous vous sentez toujours mou ? La fatigue persistante fait partie des caractéristiques récurrentes chez les actifs en surmenage. En clair, à force de trop « tirer sur la corde », le corps finit par montrer des signes d’épuisement. Chaque matin, le fait de quitter les draps devient de plus en plus difficile. Non par paresse, mais bien par angoisse à l’idée d’affronter une nouvelle journée sous pression.
Ce qui a de lourdes conséquences sur le moral. Parmi les mots souvent employés par les personnes en burn out, on retrouve souvent l’expression « je me sens vidé ». En clair, ils ont l’impression de ne plus avoir assez de réactivité ou de capacités intellectuelles. Quelque part, ils ont la sensation de tourner au ralenti, et de ne plus réussir à suivre le rythme au travail.
Un cynisme vis-à-vis du travail
Traversés par un sentiment d’échec, voire un manque d’estime de soi, la personne souffrant de burn out finit par se détacher de son travail. Et ce, afin de mettre ces émotions éprouvantes à distance. Dans les faits, cela se traduit donc par :
- Une perte d’intérêts envers tâches et missions à réaliser au travail
- Une tendance à se mettre en retrait face à des supérieurs ou des collègues.
- Des ressentis négatifs quant à ses propres performances ou encore à sa carrière.
Comment déceler le burn out de façon précoce ?
Selon les professionnels de santé, il existe des signes annonciateurs de l’épuisement professionnel. Aussi, si vous les constatez sur un proche ou sur vous-même, vous pouvez agir.
- Fatigue persistante
- Manque d’entrain et de motivation au travail
- Performances en baisse
- Anxiété et stress en permanence
- Difficultés à s’endormir le soir ou encore réveils intempestifs au cours de la nuit
- Des symptômes physiques bien réels :
- Maux de tête
- Réactions cutanées (eczéma, boutons…)
- Douleurs au niveau du dos
- Sautes d’humeur et irritabilité
Les racines du problème
À échelle individuelle, on remarque les personnes qui déclarent un burn out souffre généralement face à certaines incohérences dans leur travail. Notamment lorsqu’il existe un écart important entre ces trois aspects :
- Leurs attentes sur le plan professionnel : évolutions, salaires, responsabilité, reconnaissance…
- L’idée qu’ils se font du métier : en clair, ce qui les a décidé à choisir cette carrière.
- La réalité qu’ils vivent, au quotidien, dans leur emploi : échec, frustration, ennui, tensions…
Burn out : l’exemple des soignants
Dans un premier temps, l’épuisement professionnel a été observé chez les soignants. En effet, il s’agit d’un secteur où les travailleurs ont souvent la vocation, mais où ils exercent dans des conditions parfois difficiles. Pour illustrer le sentiment d’incohérence que nous avons évoqué ci-dessus, le milieu médical représente un exemple très parlant. Car le personnel de santé peut ressentir un écart entre ces trois aspects importants :
- Ce qu’ils aimeraient pouvoir tirer de leur métier : reconnaissance, fierté, sentiment d’être utile..
- La vision idéale qu’ils ont de leur emploi : soigner efficacement les patients
- Ce qu’ils doivent affronter en réalité : des horaires à rallonge, un manque de moyens matériels et humain et le sentiment de traiter les gens « à la chaîne ».
Le terrain propice à l’épuisement professionnel
Le burn out n’a rien d’une maladie mentale. Il ne concerne pas plus les fragiles d’entre nous ou encore les plus flemmards. En réalité, il se développe lorsqu’une personne investie et soucieuse de bien faire rencontre un environnement de travail toxique.
Burn out : la conséquence naturelle d’un management inadapté
On aurait tort d’associer le surmenage à certains individus plutôt que d’autres. Puisqu’il trouve sa source, avant tout, dans une mauvaise gestion des équipes et des projets. Voici quelques pratiques qui mènent généralement au burn out des travailleurs :
- La surcharge de travail : cela arrive par exemple lorsqu’on réduit l’effectif, en demandant à chacun de faire plus, au lieu de recruter à nouveau après le départ d’un salarié. Vous avez sans doute déjà entendu parler de ce phénomène en entreprise
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« Je fais le travail de deux salariés », « Un tel est parti à la retraite, mais il ne sera pas remplacé, alors on doit se répartir ses missions maintenant ».
- Les consignes contradictoires peuvent aussi favoriser le burn out chez les salariés. Spécialement lorsqu’ils ont un plusieurs supérieurs hiérarchiques, qui imposent chacun une vision différente des tâches à réaliser.
- Des objectifs trop élevés, avec des moyens insuffisants. Là encore, il s’agit d’utiliser le travailleur comme variable d’ajustement pour optimiser le rendement de l’entreprise. Vous devez faire plus, avec moins. Par exemple, lorsqu’on vous demande d’augmenter vos performances, sans vous donner plus de temps pour y parvenir.
- Les tensions interpersonnelles : de mauvaises conditions de travail peuvent donner lieu à de graves conséquences sur une équipe. Quand on ne résout pas ce problème, le burn out peut survenir à son tour.
- Les conflits entre les valeurs du salarié et ce qu’on lui demande de faire chaque jour.
Les profils les plus touchés par l’épuisement professionnel
Comme nous le disions ci-dessus, il n’y a pas profils de types. Mais il faut bien rappeler que le burn out n’a rien d’un syndrome du poil dans la main. Au contraire, généralement, les personnes qui finissent en surmenage sont très investis dans leur carrière. Elles s’avèrent même assez exigeantes avec elle-même, et assez pointilleuses. Et c’est justement le sentiment d’échouer, de ne pas faire assez, ou de ne pas se montrer à la hauteur qui finit par les miner moralement.