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Pour beaucoup de jeunes amoureux, le mariage reste un évènement hautement symbolique. Et surtout, très romantique. Néanmoins, il joue aussi un rôle très important sur le plan administratif et financier. En effet, il permet aussi de sécuriser l’avenir des deux partenaires en cas de coup dur. D’ailleurs, le célèbre adage dit bien : qu’il faut s’aimer, dans la fortune comme dans la pauvreté… Et ce, jusqu’à ce que la mort finisse par séparer les deux époux. Ainsi, quand on doit faire face à la perte de celui ou celle qui partage notre vie, on peut avoir droit à une pension de réversion. Mais, comme pour de nombreux autres dispositifs, il existe plusieurs conditions à remplir. De plus, la MSA, et l’assurance retraite, prennent en compte vos ressources avant de vous accorder rente et d’en fixer le montant. On vous explique tout.
Pension réversion : qui peut en bénéficier ?
Ce coup de pouce ne concerne pas les veufs et veuves âgés de moins de 55 ans à la date du décès de leur conjoint. Ensuite, vous devez absolument avoir officialisé votre union par le mariage. Ainsi, le PACS ou la vie commune (concubinage) ne peuvent pas donner droit à une pension de réversion. D’ailleurs, si le défunt a refait sa vie, le droit à ce revenu peut faire l’objet d’un partage avec l’ex-conjoint.
Autrement dit, si votre compagne ou votre compagnon décède, mais que vous ne l’avez pas épousé avant sa disparition, la pension de réversion peut revenir à son ex-conjoint(e). Et même si vous aviez convolé en justes noces avec votre âme sœur, son ex-époux peut avoir droit à sa part.
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Enfin, sachez que ces versements n’ont rien d’automatique. Aussi, ils impliquent de déposer une demande auprès de l’assurance retraite. Si votre conjoint décédé a exercé dans le secteur agricole, vous devez, en revanche, vous adresser à la MSA.
Les revenus pris en compte pour déterminer le montant de vos versements
Pour fixer le niveau de la pension de réversion, les régimes de retraite prennent en compte 70 % de vos revenus annuels. En clair, vous bénéficiez d’un abattement de 30 % sur les ressources que vous percevez. Ensuite, notez qu’il existe de plafonds trimestriels à ne pas dépasser pour pouvoir prétendre à ce revenu. Voici le barème pour 2023 :
- 5 860,40 euros par trimestre pour une personne seule. Ou 1 953,46 euros mensuels. Vos revenus annuels ne doivent donc pas excéder 23 441,60 euros pour obtenir une pension de réversion.
- Il se peut que vous ayez rapidement décidé de vous remettre en ménage après le décès de votre conjoint. Dans ce cas, le seuil passe à 9 376 euros maximum par trimestre. Ce qui équivaut à 3 125,54 euros par mois. Ainsi, pour percevoir cette aide, les ressources annuelles de votre couple doivent rester inférieures à 37 506,56 euros.
Mais quels revenus font l’objet d’une prise en compte par l’administration ? Voici un petit tout d’horizon pour que vous puissiez y voir plus clair sur le calcul de la pension de réversion.
- Les revenus d’activité : cela inclut vos salaires et vos bénéfices dans le cadre d’une profession liée au commerce ou à l’artisanat. Comme nous l’avons indiqué, l’administration applique un abattement de 30 % sur ces ressources.
- Les allocations perçues en tant que demandeurs d’emploi.
- Les indemnités versées par la sécurité sociale lors d’un arrêt maladie.
- Vos pensions de retraites (régime de base et complémentaires de l’AGIRC-ARRCO).
- Les biens immobiliers que vous détenez. Cela inclut également les propriétés pour lesquelles vous avez fait une donation dans les 5 dernières années.
- Les biens mobiliers : on parle ici des comptes rémunérés, livrets d’épargne ou encore placements rémunérateurs.
- Les avantages en nature : cela renvoie à des coups de pouces comme le logement ou la nourriture. Dans ce cas, l’administration procède à une évaluation forfaitaire de leur valeur.