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Bien qu’il se retrouve souvent au cœur d’un scandale, plus de 90 % des foyers utilisent aujourd’hui le compteur Linky. Lundi 13 mars, le gestionnaire de réseau électrique Enedis a annoncé une nouvelle qui devrait leur ravir. Les frais de mise en service en cas d’emménagement vont diminuer à partir du mois d’août.
Une baisse à l’horizon du mois d’août
Un propriétaire de compteur Linky doit passer par la mise en service quand il emménage dans un nouveau logement. Pour ce faire, il devra souscrire à un nouveau contrat d’énergie et demander que son compteur soit activé. Le détenteur du compteur intelligent peut le demander pour une date de son choix.
Aujourd’hui, les frais de la mise en service du compteur Linky coûtent 13,94 euros TTC. Enedis a annoncé, le 13 mars dernier, que ce coût va diminuer à partir du mois d’août 2023. Le directeur de la régulation d’Enedis, Christophe Gros, présentait à la presse le plan « préliminaire » de développement du réseau.
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La baisse des frais des opérations télé-opérées devrait être « en phase avec les nouveaux frais permis par Linky ». Les foyers utilisant un compteur Linky qui déménagent pourront donc profiter des tarifs de mise en service réduits drastiquement.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui fixe les frais de mise en service du compteur Linky. La baisse de ces frais devrait être mise en place vers le mois d’août.
« Tout le monde va être d’accord pour dire que cela doit baisser. Est-ce que cela doit baisser beaucoup ou énormément, c’est ça la question », a précisé le directeur de la régulation de la filiale d’EDF.
Compteur Linky : Un projet globalement terminé
L’expérimentation du compteur Linky a commencé à partir de 2010. Plus de 90 % des foyers français ont déjà adopté le compteur communicant d’Enedis. 3 millions de compteurs Linky attendent encore que des ménages français ne les adoptent.
Pour rappel, le compteur Linky a été conçu pour faciliter une tarification différenciée en fonction de la consommation. Le boîtier a aussi été imposé pour améliorer la concurrence et favoriser les économies d’énergie.
De nombreuses polémiques sur le compteur Linky, la Cour des comptes avait fortement critiqué son coût. Les consommateurs ne gagneraient pas assez d’avantages par rapport au coût du compteur.
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Selon l’AFP, le programme d’Enedis a coûté 3,9 milliards d’euros. En 2021, le gestionnaire de raison a encore dû consacrer 500 millions d’euros d’investissements dans le projet Linky.
Devant la presse, M. Gros a annoncé que le projet est « globalement terminé ».
« On en tire maintenant tous les bénéfices, car justement, c’est une brique de ce réseau intelligent qui permet de développer l’autoconsommation, d’avoir une bien meilleure visibilité sur le réseau, sur les zones affectées par des aléas climatiques », a-t-il été expliqué à la presse.
Un plan d’investissement à 5 milliards d’euros
Lors de la présentation à la presse, Enedis a aussi dévoilé son plan d’investissements qui va à plus de 5 milliards d’euros. L’entreprise projette l’installation d’une infrastructure de recharge pour les véhicules électriques et raccorder les nouveaux parcs éoliens ou solaires.
« Dans son ensemble, la trajectoire de référence du plan de développement du réseau induit une augmentation d’environ 20 % des Capex d’Enedis sur la période 2022-2032 pour atteindre plus de 5 milliards d’euros annuels », selon le plan d’Enedis.
Cette somme représente 75 % de plus que la moyenne historique annuelle des 40 dernières années. En 2022, les investissements du groupe Enedis ont atteint les 4,4 milliards d’euros. L’entreprise prévoit un investissement de 96 milliards d’euros d’ici 2040.
Enedis réfléchit à un recours « maîtrisé » à la dette pour financer son programme d’investissement. Le programme d’émissions d’obligations vertes ayant déjà commencé va aussi se poursuivre pour réaliser ce projet.
Le plan d’Enedis prévoit aussi une augmentation maîtrisée de la taxe d’acheminement de l’électricité qui s’applique au consommateur final, ou Turpe. Christophe Gros a précisé que les hypothèses d’augmentation seront inférieures ou limitées à l’inflation.
La Turpe représente les 30 % de la facture d’électricité que paient les Français. Cette dernière finance les investissements du gestionnaire des lignes hautes tension RTE. Le dépositaire de 95 % du réseau de distribution français dit faire face à un triple défi :
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Source : BFMTV