Réforme des retraites : le gouvernement reste  » à l’écoute » selon Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a répondu à une requête de l’Intersyndical concernant la réforme des retraites. Il se dit ouvert au dialogue.

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La réforme des retraites est au centre de toutes les discussions. Ce vendredi 10 mars, Emmanuel Macron a offert une réponse à l’intersyndical après un long silence assourdissant. Les détails.

Emmanuel Macron sort du silence

Mardi 7 mars 2023, les syndicats ont demandé à être reçus par Emmanuel Macron. Leur but ? Inciter le Président français à retirer la réforme des retraites. Cependant, l’exécutif n’a pas accédé à leur demande.

Pour couper court à toutes les négociations, une fin de non-recevoir a été opposée. Emmanuel Macron est ensuite sorti de son silence vendredi 10 mars. Dans une lettre envoyée à l’intersyndicale, il affirme être à l’écoute des plaignants.

« Le gouvernement est, comme il l’a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite », a écrit Emmanuel Macron.

Le chef d’État l’assure, il ne sous-estime pas le mécontentement et les angoisses du peuple. Cependant, il reste convaincu de l’importance de sa réforme des retraites qui, selon lui, doit impérativement être instaurée.

« Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de loi (…) mais le gouvernement n’est pas resté silencieux, et j’ai moi-même répondu aux questions des Français à ce sujet à plusieurs reprises sur le terrain, y compris récemment », a-t-il déclaré.

L’homme politique en a également profité pour expliquer son long silence. Selon ses dires, s’il ne s’était jamais exprimé jusque-là, c’est par respect au temps parlementaire.

« En tant que garant des institutions, il est de mon devoir de préserver ce temps parlementaire qui se déroule actuellement », a expliqué le mari de Brigitte Macron.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, avait dénoncé le long silence du locataire de l’Élysée. Surtout après la forte mobilisation record du mardi 7 mars. Lors d’une interview, il avait même qualifié son silence de « problème ». Force est de constater qu’Emmanuel Macron l’a écouté.

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« Il n’y aura pas de perdants »

Olivier Dussopt s’était exprimé sur la réforme des retraites lundi 6 mars 2023. Il avait alors expliqué l’importance du dispositif dans la préservation du système de répartition. Quelques jours avant cette prise de parole, le politicien avait également tenu un discours similaire.

Il avait notamment déclaré :

« Il n’y aura pas de perdants. Car les pensions ne baisseront pas. »

Olivier Dussopt estime que tant que les pensions ne baisseront pas, tous les Français seront gagnants avec cette réforme des retraites. Mais est-ce vraiment le cas ? Si l’on se fit à un article publié par Le Monde au début du mois de janvier, il s’avère que non.

D’après les arguments détaillés dans cet article, il y aura bel et bien des perdants si la réforme des retraites venait à voir le jour. Selon le journal, le souci viendrait surtout du recul de l’âge légal de départ à la retraite.

Étant donné qu’il a été porté à 64 ans, certains travailleurs devront travailler deux ans de plus sans voir leur pension augmenter. Ces derniers sont les grands perdants dans l’histoire. Pendant ces deux ans, le risque de voir sa santé se détériorer est également à prévoir.

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Le journal note qu’en 2018, un quart des Français avait déclaré une limitation physique seulement un an après leur départ à la retraite.

La réforme des retraites et les femmes

Lors d’une interview, Bruno Retailleau, patron du groupe Les Républicains, s’était exprimé sur la situation des femmes dans la réforme des retraites. La jugeant déplorable, il a invité le gouvernement à se pencher davantage sur le sujet.

Le sénateur de la Vendée a notamment demandé une surcote de 5 % pour les mères de famille. Celle-ci leur serait versée à l’âge légal de retraite et une fois tous les trimestres validés. Face à cette requête, le gouvernement n’a pas fait la sourde oreille. Mieux encore, il a dit être d’accord et ouvert.

Olivier Dussopt a notamment expliqué :

« Demander aux Françaises et aux Français de travailler deux ans de plus, c’est un effort, un effort qu’on essaye de répartir le plus justement possible, un effort qui va être progressif, mais ça reste un effort. »

Selon le ministre du Travail, le gouvernement serait en train de se pencher sérieusement sur la question. Reste à voir quelle sera sa décision.

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Source : Le Parisien

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