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Plusieurs supermarchés ont annoncé lancer un panier anti-inflation pour aider les consommateurs à faire face à la hausse des prix. Laquelle d’entre ces enseignes propose le meilleur panier ? Faisons le point.
Les supermarchés proposent leur propre panier
Comme le gouvernement l’a confirmé il y a quelques jours, il n’y aura pas de dispositif anti-inflation dans les rayons des distributeurs. Le ministre de l’Économie ne peut pas encadrer strictement les prix pour des questions de concurrence. De ce fait, il a très vite abandonné l’idée d’une liste de produits de première nécessité accessibles à prix bloqués.
Ce faisant, tous les supermarchés ou presque ont pris les devants et proposent leur propre « panier anti-inflation ». Et ce, avec des produits de leurs marques distributeurs. Leclerc refuse quant à lui d’y participer. Ce panier contient un ensemble de biens représentatifs de la consommation des foyers en France.
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On y trouve notamment des produits alimentaires, des produits hygiéniques ou encore des articles de ménages. Les produits choisis par les supermarchés se feront ainsi marquer d’un petit panier bleu, blanc et rouge nommé « trimestre anti-inflation ».
Supermarchés : Super U a ouvert la danse
C’est Super U qui a ouvert la voie en annonçant depuis début février « 150 produits à prix coûtants » pour « une durée indéterminée ». Il y a parmi ces 150 produits des steaks hachés surgelés, des filets de dinde, du lait, des œufs et des pâtes.
On y retrouve aussi du beurre, de la confiture, du chocolat, des biscuits ou encore des petits pots et des couches pour bébés. Il est possible d’accéder à la liste complète en visitant le site officiel de l’entreprise. Cette liste ne contient que des produits de la marque distributeur.
Il y a quelques jours, Carrefour a affirmé au Journal du Dimanche la mise en place d’un même dispositif. Celui de cette enseigne est valable pendant 3 mois, soit du 15 mars au 15 juin 2023. Il s’agit d’un panier de 200 produits du quotidien ou labellisés Nutri-Score A et B.
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Ces produits bénéficieraient d’un prix bloqué moyen de 2 euros. Comme pour ceux de Super U, ces produits se feront exclusivement commercialiser sous les marques du distributeur.
Intermarché, Monoprix, Casino, Lidl
Intermarché quant à lui, propose 500 produits anti-inflation à prix bloqué. Comme chez Super U et chez Carrefour, les produits proposés sont de la marque du distributeur. Toutefois, une trentaine de produits frais de rayons traditionnels s’y retrouve également. Parmi ceux-ci, de la viande, du poisson, du fruit ou du légume.
Intermarché a également noté que les denrées concernées seront toujours éligibles aux offres et avantages cumulables sur la carte de fidélité. Il y aura même des réductions supplémentaires allant jusqu’à 10 %. Ceci concernera également les enseignes discount Netto.
Il y a quelques jours, Monoprix a aussi lancé sa campagne Monopetitsprix. Un dispositif qui devrait concerner 300 produits bloqués du quotidien. 87 références supplémentaires « à prix contrôlés » s’ajouteront à ces 300 produits.
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Du 15 mars au 15 juin, l’entreprise Casino prévoit de proposer une sélection de 500 produits à moins de 1 euro. Ces produits seront à moitié de la marque Casino et à moitié de la marque Leader Price. Ils se composeront de produits de première nécessité, que ce soit alimentaire ou hygiénique. 60 % des produits auront une note Nutri-Score A, B et C.
Depuis février, Lidl a aussi suivi l’exemple de ces supermarchés. Sauf que l’enseigne ne propose qu’une cinquantaine de produits du quotidien. Il y a des produits bio, frais, congelés, épicerie, de propreté et d’hygiène.
Le PDG de Carrefour craint le pire
Le Président Directeur Général de Carrefour, quant à lui, fait part de son pessimisme quand le JDD l’a interrogé. En effet, selon sa prédiction, l’inflation alimentaire « va rester à deux chiffres jusqu’à cet été ». Et ce chiffre devrait, selon M. Alexandre Bompard, probablement s’élever au-dessus du chiffre actuel.
L’entreprise Leclerc a quant à elle refusé de rejoindre les autres supermarchés. Elle ne participe pas de ce fait à l’opération du panier anti-inflation. Michel Edward Leclerc a estimé sur Cnews qu’il n’avait « pas attendu une réunion publique pour être moins cher ».
Le premier réseau de distribution n’exclut cependant aucune option. Il « préfère pour le moment être moins cher sur tout, et ne pas sacrifier cette image prix sur l’autel d’une communication politique ».
Source : Journal du Geek