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L’affaire Delphine Jubillar dure maintenant plus de 2 ans. La famille de la jeune femme n’a toujours pas obtenu de réponse sur ce qui est vraiment arrivé. L’infirmière de 33 ans a disparu au cours de la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-Les–Mines (Tarn).
Le principal suspect dans cette affaire est son mari Cédric Jubillar. Ce dernier demeure incarcéré et placé à l’isolement au sein de la maison d’arrêt de Seysses depuis juin 2021. Ses avocats comptent entamer une procédure pour sa remise en liberté ce mois de février.
Une enquête de personnalité
Cédric Jubillar a déjà fait l’objet d’une enquête de personnalité. Cela a permis de connaître plus de détails sur l’enfance et l’adolescence du mari de Delphine Jubillar. Nos confrères de BFMTV ont établi un rapport sur cette documentation.
Selon leur rapport, le principal suspect de la disparition de l’infirmière serait un homme autoritaire, manipulateur et également impulsif. L’enfance de Cédric Jubillar a été marquée par des :
« abandons et des rejets successifs ».
Ces rejets étaient surtout de la part de sa mère qui avait 15 ans à sa naissance. Cette dernière aurait eu besoin de vivre sa vie d’adolescente avant d’assumer son rôle de mère. L’enquête a révélé que Cédric aurait subi des attouchements dans son enfance.
Sa mère n’aurait pas réagi pour empêcher cela. Elle n’aurait d’ailleurs pas réagi quand le jeune Cédric Jubillar subissait les violences de son conjoint. Dans sa jeunesse, le mari de Delphine Jubillar a fait l’objet de nombreux placements.
Il a pu les vivre comme des :
« répétitions à rejet d’une part, d’injustice d’autre part ».
Un couple qui l’a accueillie l’avait décrit comme un enfant docile et joyeux. Cette description change lorsque Cédric Jubillar atteint l’âge de l’adolescence. Il a commencé à consommer des produits stupéfiants. Il devient un adolescent « fourbe et narquois ».
Affaire Delphine Jubillar : Un manque de maturité constaté
Le contexte familial tumultueux a pu engendrer :
« des atteintes narcissiques fortes et toujours non-résolues » chez Cédric Jubillar.
L’enquête sur le principal suspect dans l’affaire Delphine Jubillar a révélé d’autres aspects de sa personnalité.
Selon l’enquête, le plaquiste et peintre manquait de :
« qualités professionnelles spécifiques au secteur du bâtiment ».
BFMTV rapporte que le trentenaire manquait de :
« nombreuses qualités humaines, comme la franchise ».
Quelques proches du jeune homme ont souligné qu’il était prêt à tout pour gagner de l’argent. L’enquête a permis de découvrir que son manque de maturité l’aurait fait perdre un CDI. Cela a entraîné la déception de son épouse, Delphine Jubillar.
Le couple qui s’est marié en 2013 se retrouvait souvent en conflit. Comme l’explique l’enquête, les disputent étaient souvent à cause de la consommation de stupéfiants de Cédric Jubillar.
Le jeune homme serait :
« expansif, parfois infidèle et exubérant face à une épouse effacée, par rapport à laquelle il se place en situation de supériorité », rapporte BFMTV.
Présenté comme un père autoritaire envers les enfants qu’il a eus avec Delphine Jubillar. Il répète un :
« schéma éducatif strict, et parfois violent » envers son fils.
Un logement possible pour Cédric Jubillar
L’Intervenante socio-judiciaire qui a dirigé l’enquête de personnalité suggère un suivi psychologique pour Cédric Jubillar. Ce dernier est jusqu’ici présumé innocent des faits que la justice lui reproche. Il est actuellement en attente de l’annonce du verdict final.
Les avocats du principal intéressé comptent déposer une nouvelle demande de remise en liberté. Pour eux, le dossier sur l’affaire ne permet pas de maintenir l’époux de Delphine Jubillar en détention.
Comme le révèle France Bleu Occitanie, ils souhaitent que leur client soit placé sous un bracelet électronique en attendant son procès. L’article précise qu’un rapport de justice doit être rendu concernant le futur logement de Cédric Jubillar.
Il s’agirait d’un appartement dans une maison que son ami l’aurait prêté. Selon les informations, le logement en question se trouverait loin de Cagnac-Les-Mines, là où il vivait avec Delphine Jubillar et leurs enfants.
Maître Alexandre Martin, l’un des avocats du suspect a indiqué que le logement se trouve dans un autre département que les Midi-Pyrénées. Il pourrait donc vivre loin de la zone où se concentre l’enquête pour retrouver Delphine Jubillar.
Le Service pénitentiaire d’insertion (SPIP) avait déjà visité ce logement. Le SPIP a jugé qu’il n’était pas adapté pour Cédric Jubillar. Il reste à savoir ce que le juge des libertés et de la détention en pensera.